"Folle", "pathétique" : le torchon brûle entre Sarkozy et NKM

Publié le 2 juin 2015 à 21h20
"Folle", "pathétique" : le torchon brûle entre Sarkozy et NKM

CLASH - Le Canard Enchaîné révèle dans son édition de mercredi quelques piques assénées par Nicolas Sarkozy contre Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire. Mais surtout contre NKM. "Cette femme est folle", aurait-il lancé à son propos, tandis qu'elle l'aurait jugé "pathétique".

Officiellement, tout va bien. Alors qu’on la disait sur le départ, Nathalie Kosciusko-Morizet a été maintenue ce mardi au rang de numéro 2 dans le nouvel organigramme du parti. Mais les tensions n’ont visiblement pas été enterrées avec l’UMP. Quelques instants après avoir insisté à la tribune sur la nécessité de "rassemblement", lors du congrès fondateur des Républicains samedi 30 mai, Nicolas Sarkozy s’est adonné à une séance de "NKM-bashing" devant ses proches, tandis que celle-ci lui retournait la pareille auprès des siens, révèle Le Canard Enchaîné dans son édition du mercredi 3 juin. "Folle" contre "pathétique" : à distance, chacun a dit tout le bien qu’il pensait de l’autre. Mais Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire en ont aussi pris pour leur grade.

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"Sarko est pathétique"

"Il déconne complètement, il se comporte comme un dingue", aurait ainsi dit la vice-présidente des Républicains à propos du président du parti, selon l’hebdomadaire satirique. "Il fait n’importe quoi. Ne pas aller au Panthéon, c’était stupide. Prendre un jet privé pour aller au Havre (en meeting, Ndlr), vu l’état des finances du parti, c’est lamentable. Faire huer ses adversaires quand on aspire au rassemblement, c’est débile", aurait-elle ajouté.

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Et NKM de confier son dilemme : "Politiquement, je dois tout faire pour rester numéro deux, mais humainement, je ne sais pas si j’arriverai à tenir le coup. Comme homme politique, Sarko est formidable, mais comme homme tout court, il est pathétique."

Railleries contre NKM, Juppé, Fillon et Le Maire

Nicolas Sarkozy y est lui aussi allé de quelques amabilités. "NKM est allée au Panthéon avec Hollande mais je ne lui en veux pas : personne n’a remarqué sa présence", aurait-il raillé. "Cette femme est folle, elle est détestée dans le parti. Elle me doit tout, et je la riens à bout de bras, et, pour me remercier, elle m’emmerde, me provoque sur beaucoup de sujets. Elle déconne à plein tube. Si elle se présente à la primaire, elle fera 3%, pas plus”, aurait poursuivi l’ancien chef de l’Etat à l’endroit de son ex-ministre. En la nommant numéro 2, je pensais qu’elle me ramènerait les modérés. Que dalle ! Elle ne me ramène que des emmerdes. Je n’en peux plus. Si elle veut dégager, qu’elle dégage. Elle peut aller chez Bayrou, ils s’entendront très bien."

Devant des journalistes reçus rue de Vaugirard lundi pour débriefer le congrès, Nicolas Sarkozy aurait préféré ironiser. L’ex-président de la République aurait lu à son auditoire un SMS qu’elle lui a envoyé dimanche soir, "Félicitations, Nicolas, pour ta prestation au 20 heures de France 2", avant de lancer: "vous voyez qu’elle m’aime bien." Mais les autres cadors n'auraient pas été en reste. "Ce n'était pas son jour", aurait dit Nicolas Sarkozy à propos de la prestation d'Alain Juppé à la tribune. Le discours de Bruno Le Maire ? "Le renouveau, c'est une plaisanterie (...). Vraiment, il n'y a rien de nouveau sous le soleil".  Et de minimiser les sifflets contre Juppé et Fillon, "On les a à peine entendus".

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La rédaction de TF1info

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