Fraude à l'activité partielle : "On a pu récupérer 90% de l'argent", assure Elisabeth Borne

Publié le 27 janvier 2021 à 11h16

Source : TF1 Info

ESCROQUERIE - La ministre du Travail était l'invitée de Jean-Michel Aphatie, mercredi 27 janvier sur LCI. Elle est notamment revenue sur la prolongation des dispositifs d'activité partielle aux différents secteurs en difficulté et sur l'état de la lutte contre leur détournement.

Des secteurs de la culture et de l'hôtellerie-restauration en grande souffrance, et un troisième confinement qui pourrait de nouveau pousser des commerces à la fermeture, quand d'autres seraient menacés par le dépôt de bilan. Avec le risque que cela suppose pour les travailleurs du secteur. Ce sont là les sombres perspectives économiques auxquelles est confronté le gouvernement. 

Alors que la situation s'éternise, qu'un pays comme l'Espagne ne peut pas reconfiner faute de pouvoir se substituer aux entreprises, le gouvernement français va-t-il prolonger les dispositifs d'activité partielle mis en place depuis le mois de mars "quoi qu'il en coûte" ? "Tant que la crise durera, tant que des secteurs seront pénalisés par ces mesures sanitaires, alors il faudra les accompagner", a répondu Elisabeth Borne, invitée de la matinale LCI mercredi 27 janvier. Au 19 janvier, la Dares, outil statistique du ministère du Travail, avait établi à 2,3 millions le nombre de salariés couverts par l'activité partielle, en nombre 2020. Ce qui correspond à "une chute de l'activité de 10%", précise encore la ministre.

500.000 contrôles, 200 millions d'euros de fraude

Un chiffre très élevé, mais qui peut être gonflé par des fraudeurs, entreprises ou particuliers, tentés d'extorquer de l'argent à l'État en simulant une activité économique interrompue pour pouvoir toucher ces subsides. "On est évidemment vigilants […] On a pu voir un certain nombre d’escrocs qui ont voulu usurper l’identité d’entreprises pour pouvoir bénéficier d’activités partielles", a convenu Elisabeth Borne. Récemment, un trio a été interpellé, soupçonné d'avoir escroqué plus de 450.000 euros d'aides en faisant artificiellement gonfler la masse salariale de sept entreprises du Loir-et-Cher, de Seine-et-Marne et de Paris.

Qui assure toutefois que ses services mènent "beaucoup de contrôles". Des contrôles très efficaces, à entendre la locataire de l'hôtel du Châtelet, qui en a dénombré 500.000 récemment. "Et je peux vous assurer que 70% des sommes qui faisaient l’objet d’une suspicion ont été bloquées dès le départ et on a pu récupérer 90% de l’argent". Sur les "200 millions de sommes qui faisaient l'objet de suspicion de fraude", "20 millions restent à récupérer".


La rédaction de TF1info

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