"Froid" et "autoritaire" : Hollande change de visage après le "Gayetgate"

Publié le 26 janvier 2014 à 19h31
"Froid" et "autoritaire" : Hollande change de visage après le "Gayetgate"

HOLLANDE-TRIERWEILER – Si les Français assurent que l'affaire Hollande-Gayet ne change pas leur perception du président, les experts eux, pensent le contraire. Explications.

La plupart des Français jurent, dans les sondages, que l'affaire du "Gayetgate" ne changera pas l'image qu'ils se font du Président. Mais en est-on bien sûr ? "C'est comme la presse people, tout le monde dit que cela ne l’intéresse pas, mais tout le monde la lit en coin", s'amuse le communicant Philippe Moreau Chevrolet. Pour le président de MCBG Conseil, "cette affaire, quoi qu'on en dise, passionne les Français pour une raison : ils veulent connaître l'homme qui les gouverne".

Preuve que son image a changé, jamais François Hollande n'aura autant été décrit comme un homme froid et autoritaire que durant cet épisode sur sa vie privée. A l'inverse, rarement les messages de sympathie à l'égard de celle qui est aujourd'hui l'ex-première dame - pourtant peu populaire - n'ont été si nombreux. Le Président, un homme "sans affect" ? La formule est de Valérie Trierweiler elle-même, citée dans l'ouvrage de la journaliste Cécile Amar, "Jusqu'ici, tout va mal" (ed. Grasset). Et c'est aussi ce que risquent de retenir les Français, selon le spécialiste de la communication politique, pour qui "François Hollande a commis l'erreur de gérer l'affaire comme un dossier politique et pas sentimental".

Erreurs de communication en série

A commencer par le tête-à-tête avec Valérie Trierweiler, le soir précédant la parution du fameux numéro de Closer. Le président se serait montré "froid", selon les témoins, face à celle qui fut sa compagne sept ans durant. Il y eu ensuite son absence très remarquée au chevet de son ex-compagne à l'hôpital , qui n'a pas manqué de faire réagir sur la toile, des Français indignés par tant de "goujaterie". Jusqu'à l'annonce, officielle, samedi, de leur séparation. "C'est sans affect et un peu énarchique", reconnaît un proche du Président dans les colonnes du JDD , qui concède qu'"un communiqué commun aurait été plus classe".

Lui, Président, il avait promis de ne pas mêler vie privée et publique, se plaçant là en opposition avec Nicolas Sarkozy. Ironie du sort, non seulement la promesse n'aura pas été tenue, mais François Hollande ne s'en est pas non plus mieux sorti que son prédécesseur. "On reprochait à Sarkozy d'avoir trop d'affect, il apparaît aujourd'hui que François Hollande n'en a pas assez", résume Philippe Moreau Chevrolet. Ce qui pourra aussi, paradoxalement, lui servir : fini le Président "mou" ou "indécis", désormais, "on sait qu'il peut trancher dans le vif".


La rédaction de TF1info

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