"Je m'étouffe" : l'expression de Darmanin choque, son entourage assure qu'il n'y avait "aucune arrière-pensée"

Publié le 29 juillet 2020 à 9h43, mis à jour le 29 juillet 2020 à 10h52

Source : TF1 Info

POLICE - Gérald Darmanin a déclaré mardi qu'il "s'étouffait" à l'évocation du terme "violences policières". Une expression qui a notamment scandalisé les proches de Cédric Chouviat, dont les derniers mots lors de l'interpellation qui a entraîné sa mort ont été : "J'étouffe."

"Quand j'entends le mot 'violences policières', personnellement, je m'étouffe", a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin devant la commission des lois de l'Assemblée nationale. Les trois derniers mots créent la polémique, car ce sont les mêmes que ceux répétés sept fois par Cédric Chouviat lors de son arrestation le 3 janvier 2020, à l'issue de laquelle le livreur de 43 ans a perdu la vie. George Floyd avait également prononcé ces mots avant sa mort lors d'un contrôle de police à Minneapolis (Etats-Unis) en mai dernier.

"Vous venez, Monsieur Darmanin, de dépasser toutes les limites de la décence", a notamment réagi sur Twitter Arié Alimi, l'un des avocats de la famille de Cédric Chouviat. 

Ce mercredi, l'entourage du ministre a assuré à LCI qu'en choisissant ces termes, Gérald Darmanin n'avait pas l'intention de faire référence à ces affaires. "C’est une expression française utilisée communément, comprise par tous. Il n'y avait aucune arrière-pensée. Il ne s’agit en aucun cas d’un parallèle dans une affaire où des mises en examen ont été prononcées."

"La police exerce une violence légitime"

"La police exerce une violence certes mais une violence légitime", avait également déclaré le ministre de l'Intérieur lors de cette audition. "Elle doit le faire de manière proportionnelle, elle doit le faire de manière encadrée. Que quelques personnes le fassent en dehors des règles déontologique, la sanction doit être immédiate", a-t-il ajouté. Selon lui, "il est normal que les policiers et gendarmes soient armés, interviennent par la force, pour que la force reste à la loi de la République et pas celle des bandes ou des communautés".

Ces dernières semaines, les "violences policières" ont régulièrement été dénoncées lors de marches en hommage à Adama Traore, George Floyd ou Cédric Chouviat, décédés lors d'interventions des forces de l'ordre.


La rédaction de TF1info

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