BERGER-BERGÈRE - Son déplacement en Corée du Sud n'a pas empêché François Hollande d'avoir connaissance des piques formulées par son prédécesseur à son égard. Et d'y réagir vertement, par l'intermédiaire de ses proches... ou par lui-même.
Il ne l'a pas suivie - comme il n'avait pas suivi les débats de la primaire de la Belle alliance populaire -, mais ce n'est pas pour autant que les commentaires d'Emmanuel Macron sont passés inaperçus aux yeus de François Hollande. Et malgré la placidité qu'il affiche ordinairement, François Hollande n'a pas, mais alors pas du tout, apprécié le passage de son successeur sur TF1 et LCI, ce dimanche soir. "François est très en colère", rapporte Le Parisien dans son édition du jour.
Le quotidien nous apprend en effet dans son édition du jour que le Corrézien d'adoption, qui était alors en Corée du Sud où il prononçait un discours axé sur la géopolitique, a aussi bien consulté les dépêches sur l'émission présidentielle qu'échangé avec ses proches. Et le résultat est plutôt raide.
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"François va en balancer une un de ces quatre"
Les commentaires macroniens sur sa "présidence bavarde" - éternel boulet du livre Un Président ne devrait pas dire ça et de son goût pour l'échange avec les journalistes - et sur l'inversion de la courbe du chômage qui devait conditionner l'avenir politique de Hollande - qu'Emmanuel Macron a réédité en promettant des résultats "sous un an et demi, deux ans" - ou encore sur la taxe 75% et la justification contestable de la baisse des APL, ont fortement déplu.
L'entourage présidentiel a jugé le Président "rancunier", "immature" et "malhabile", annonçant que "François [allait] en balancer une un de ces quatre". Laissant ses proches jouer les portes-flingue, le patron de la France s'engage, jamais avare d'un commentaire vachard sur l'action de son successeur, s'est chargé de répondre à l'une des mèches macroniennes, ce lundi, en Corée du Sud, lors d'une conférence, en critiquant la suppression annoncée de l'ISF.