Pour Darmanin, 2018 sera une "vraie année blanche" fiscale : oui, mais...

Publié le 28 janvier 2018 à 10h38, mis à jour le 18 avril 2018 à 15h17
Pour Darmanin, 2018 sera une "vraie année blanche" fiscale : oui, mais...
Source : AFP

FISCALITÉ - Dans une interview au JDD ce 28 janvier, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin confirme que l'année en cours sera une année "blanche" sur le plan fiscal, avec l'instauration du prélèvement à la source en 2019. Ce qui ne signifie pas que vous ne paierez pas d'impôts.

Qui dit "année blanche fiscale" ne dit pas "année sans payer d'impôt sur le revenu". Dans une interview accordée au JDD ce 28 janvier 2018, le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin confirme les modalités de la mise en place du prélèvement à la source, indiquant qu'en 2018, "vous ne paierez pas d'impôt sur le revenu". 

Une phrase qui pourrait laisser entendre que les contribuables n'auront rien à régler au fisc durant douze mois, ce qui n'est pas le cas, ce que précise d'ailleurs le ministre dans le même entretien

Le prélèvement à la source sera instauré à partir du 1er janvier 2019. A cette date, l'impôt sur le revenu sera prélevé "directement chaque mois sur la feuille de salaire", explique Gérald Darmanin. 

Des impôts malgré tout

En attendant cette échéance, les Français devront bel et bien s'acquitter d'un impôt sur leurs revenus. En 2018, "vous payerez vos impôts sur vos revenus de 2017", rappelle le ministre. 

Ce sont les revenus de l'année 2018 qui échapperont à l'impôt. Les contribuables qui bénéfieront d'une "légère augmentation" de leurs revenus normaux seront à ce titre les "gagnants" de cette transition, note le ministre.

La question du jour : le report du prélèvement à la source aura-t-il un impact sur les revenus 2018 ?Source : JT 20h Semaine

En revanche, les contribuables qui toucheront en 2018 des "revenus exceptionnels" seront imposés en 2019. Il s'agit notamment des revenus tirés de primes non prévues au contrat de travail, où d'indemnités de licenciement lorsqu'elles dépassent un certain seuil. 

Pour le ministre, l'enjeu serait aussi d'éviter "que des petits malins ne fassent de l'optimisation fiscale dans le dos de l'Etat". 


Vincent MICHELON

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