SOCIAL - Manuel Valls avait affirmé lundi à Londres que la question de l'assurance-chômage devait "être reposée". Des propos chocs confirmés mardi soir par le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, qui s'interroge sur le montant des allocations.
La question de l’Assurance-chômage "doit être reposée", tant sur le plan du montant de l’indemnisation que de sa durée,
avait affirmé Manuel Valls en off, lundi à Londres
, lors d'un déjeuner avec la presse britannique. Des propos surprenants dans la bouche du socialiste, qui caressent le Medef dans le sens du poil alors que des discussions sont actuellement en cours sur ce sujet entre les partenaires sociaux. Un ballon d'essai pour tester l'opinion sur un sujet potentiellement explosif ?
Pas avant... 2016
Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement est en tout cas allé dans le même sens mardi soir. Jean-Marie Le Guen a confirmé que la question du montant des allocations chômage, qui en France reste le même pendant toute la période d'indemnisation, ferait partie du débat lors de la renégociation de la convention assurance-chômage. "Nous trouvons, et je pense que beaucoup de Français trouvent, qu'il y a par exemple tout un système de montants de rémunération maintenus quelles que soient les conditions, qui pose un certain nombre de questions", a-t-il affirmé sur Public Sénat lors de l'émission "Preuves par trois".
Des propos qui risquent de fortement déplaire à gauche, comme en témoigne cette réaction du député frondeur Pascal Cherki, mercredi matin sur Twitter :
Dans le course du "dans la gauche je suis le plus à droite" @jm_leguen de l'équipe de "t'es qu'une feignasse le chômeur" vire en tête. — Pascal Cherki (@pascalcherki) 8 Octobre 2014
Le renégociation de la convention assurance-chômage n'est toutefois prévue qu'en 2016, un accord ayant déjà été conclu par les partenaires sociaux en mars dernier pour une période de deux ans. Un "big bang" a brève échéance paraît donc peu vraisemblable. Mais après les propos de François Rebsamen appelant début septembre à un renforcement du contrôle des inscrits à Pôle emploi , le gouvernement semble bien décidé à lancer le débat sur l'Assurance-chômage.