POLITIQUE - Invité d'Elizabeth Martichoux ce mardi matin, le président du groupe LR au Sénat, candidat aux régionales et à la présidentielle, Bruno Retailleau propose une "révolution pénale" pour lutter contre l'insécurité en France.
"Je salue cette décision, mais ce n'est pas suffisant." Invité de LCI ce mardi matin, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, s'est empressé de réagir à la mesure présentée lundi par Jean Castex. En réponse au meurtre du brigadier d'Avignon, le Premier ministre a annoncé un durcissement des peines encourues pour les auteurs d'agressions à l'encontre de policiers ou de gendarmes, notamment avec une peine de sureté portée à trente ans et des possibilités de réductions de peine strictement limitées.
"Le problème, c'est que pour les peines de sureté jusqu'à 30 ans il faut déjà qu'il y ait perpétuité, hors les juges ne condamnent pas systématiquement ceux qui blessent ou tuent des policiers au maximum des peines donc, ce sera insuffisant", a-t-il souligné.
Il faut passer d'une culture de l'excuse, centrée autour du coupable, à une culture de la sanction, qui prend en compte la victime
Bruno Retailleau
Le candidat aux élections régionales en Vendée suggère "une révolution pénale" qui permettrait de passer "d'une culture de l'excuse, centrée autour du coupable, à une culture de la sanction, qui prend en compte la victime". Principal point de cette "révolution" : la mise en place de peines minimales.
"Pour que les peines de sureté soient effective, il faut qu'il y ait peine minimale", a répété plusieurs fois l'intéressé, précisant que ces peines devaient être courtes et dans des centres d'enfermement, et non des prisons. Avec cette réforme, le chef de file des sénateurs LR entend lutter contre "l'ensauvagement" et "la banalisation de la violence". Et Bruno Retailleau de faire valoir : pour y arriver, il faut avoir "le courage de l'ordre."
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À un mois des élections régionales et départementales, Bruno Retailleau ferait-il de la politique politicienne ? Réponse catégorique : non. "J'essaye d'apporter des remèdes à des maux, à une société qui s'ensauvage, à une France qui est en train de basculer dans le désordre."
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