ENFANT DE LA TÉLÉ. Jacques Chirac n’a pas toujours été à l’aise avec les caméras de télévision. Avant de les apprivoiser et d’être l’auteur de répliques devenues cultes.
Pour Jacques Chirac, l’apprentissage de la télévision a été long et douloureux. Lorsqu'il annonce à l'écran qu'il claque la porte de Matignon où il était le Premier ministres de Valéry Giscard d'Estaing, il apparaît brutal, froid, antipathique.
A la suite, l’ancien président a souvent perdu ses confrontations avec ses adversaires, notamment pendant la campagne présidentielle de 1988, face au président-candidat François Mitterrand. Alors que Chirac lui dit "vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand", ce dernier lui rétorque dans un sourire "Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier ministre". Assassin.
Mais Jacques Chirac est également, un des premiers hommes politiques à adopter le style des campagnes à l'américaine où les caméras sont omniprésentes. D'ailleurs, ce n'est autre que sa fille, Claude, qui orchestrera sa campagne de communication lors de l'élection de 1988 et veillera jalousement à l'image de son père.
Toutefois, c'est à la télévision, en 1997, que Jacques Chirac fait part à la France de sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale. Il s'agira de sa plus grande erreur politique.
"Je décide et il exécute"
Jacques Chirac à propos de Nicolas Sarkozy
Plus tard, c'est aussi sur les plateaux de télé qu'il mettra sur le devant de la scène ses problèmes avec Nicolas Sarkozy. "Je décide et il exécute" avait-il déclaré à propos de son ministre des Finances.
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C’est devant les caméras également qu’il s’exprime lors de sa mise en examen dans le dossier des chargés de mission de la Ville de Paris en 2009. "Je vais me battre (…) mais je n’accepte pas qu’on dise n’importe quoi sur cette affaire. Par conséquent, je vais me battre à la fois pour la vérité et pour mon honneur." D'autres répliques, ou plus exactement des expressions inventées par l'homme sont ensuite passées à la postérité. "Abracabratesque", "pschitt".
Ces dernières années, et depuis l’aggravation de sa santé, l'homme d'Etat s'était tenu à l'écart des plateaux de télévision.