Juppé - Sarkozy : la cohabitation impossible

Publié le 24 novembre 2014 à 9h50
Juppé - Sarkozy : la cohabitation impossible

POLITIQUE – Alain Juppé s'est fait huer, samedi, par les militants sarkozystes réunis à Bordeaux. Le duel entre les deux candidats potentiels à l'élection présidentielle se dessine. Les états majors se tiennent prêts à rendre les coups.

Exit les duels Copé-Fillon ou Sarkozy-Fillon. Place au choc Sarkozy-Juppé. Et celui-ci a démarré avant même la probable élection de l'ex-chef de l'Etat, le week-end prochain, à la tête de l'UMP. Samedi, le maire de Bordeaux, dont la popularité atteint des sommets, s'est retrouvé sifflé sur ses terres par les troupes sarkozystes . En cause, son appel à l'alliance avec le centre devant une assistance qui n'a toujours pas digéré le vote PS de François Bayrou en 2012. Sur l'estrade, Nicolas Sarkozy est, lui, resté impassible. Ambiance...

Cette scène, elle est "inquiétante, elle augure mal des primaires", réagit à froid le député Philipe Gosselin. Pour autant, le rendez-vous bordelais aura eu le mérite de faire tomber les masques. Lui parle même d'une "journée fondatrice" dans le duel qui attend les deux hommes. Même son de cloche du côté du député Edouard Philippe, soutien de l'ancien Premier ministre : "Juppé apparaît comme une menace pour Sarkozy. Nous, nous sommes préparés à cette compétition et on se souviendra de qui a commencé les hostilités. Nicolas Sarkozy a officialisé samedi qu'il est en campagne contre Alain Juppé."

"Juppé a précipité les choses"

Dans le camp Sarkozy, on nie tout "traquenard" contre Alain Juppé, mais pas les reproches. "Alain Juppé a précipité les choses. Il a eu tord de vouloir se porter trop vite sur la présidentielle", considère Daniel Fasquelle, alors que l'ex-Premier ministre, officiellement lancé dans la course à l'Elysée, semble avoir, ces derniers temps, accéléré son rythme médiatique.

Toutefois, à l'heure où les postes vont se distribuer dans le nouvel organigramme de l'UMP, celui qui pourrait devenir trésorier du parti sous la houlette de Nicolas Sarkozy sait aussi jouer la carte de l'apaisement : "On aura besoin d'Alain Juppé comme Alain Juppé aura besoin de Nicolas Sarkozy", certifie-t-il. Dans le camp du maire de Bordeaux, Benoist Apparu dit la même chose, mais autrement : "On ne peut pas se permettre que tout cela se transforme en guerre. Nous devons agir en adultes."

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La rédaction de TF1info

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