L'interview politique d'Elizabeth Martichoux du 16 octobre 2019 : Amélie de Montchalin

Publié le 16 octobre 2019 à 10h02

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Amélie de Montchalin, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, était l’invitée politique d’Elizabeth Martichoux dans la matinale de LCI ce mercredi 16 octobre.

Amélie de Montchalin, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, était l’invitée ce mercredi d’Elizabeth Martichoux sur LCI. Interrogée sur le sujet du voile qui fait aujourd’hui polémique en France après plusieurs incidents, la secrétaire d’Etat estime que "la loi de 1905 sur la laïcité en France est une richesse" et que "la laïcité est un socle de notre société".

 

Lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe avait rappelé que le voile islamique était interdit à l’école mais que la loi n’interdisait pas qu’il puisse être porté par des étudiantes ou des mères accompagnant les sorties scolaires. "La ligne du Premier ministre est pour moi essentielle. C’est la maman d’un enfant, elle est là en tant que personne. On ne va pas lui demander de renier ce qu’elle est. Si certaines personnes obligent d’autres personnes à perdre leur liberté, c’est répréhensible", a commenté Amélie de Montchalin sur LCI.

Pour la secrétaire d’Etat, "le bon combat est que, dans la société dans laquelle on vit, personne ne soit mis en marge". "Je ne souhaite pas dans ma vie personnelle me voiler mais je pense qu’il faut être extrêmement précis et rigoureux. Nous ne sommes ni naïfs, ni radicaux, nous allons avancer sur ce sujet. Les préfets travaillent. Ce sera clarifié en temps voulu", assure-t-elle.

 

Brexit : "L'accord est possible"

Concernant le Brexit,  Amélie de Montchalin, considère que "l’accord est possible". Selon elle, "trois choses peuvent se produire". "Soit on fait les choses de manière organisée et coordonnée, s’il y a un accord. Soit on n’y arrive pas, ça ne passe pas le Parlement, c’est ce qui s’appelle le no deal. Et le no deal ça va secouer. Soit, troisième scénario, est-ce qu’il nous faut plus de temps ? Nous la France sur ce sujet, on est très clairs. Le temps, si ça n’est que du temps, on ne voit pas ce que cela va résoudre. S’il y a un changement politique majeur, pourquoi pas. Le temps seul ne va pas résoudre le problème", souligne la secrétaire d’Etat. 

"La France est prête pour le Brexit, nous nous y sommes préparés. On s’est beaucoup préparés au divorce. On aura des discussions, il y a des avancées politiques, on fait un travail de dentelle", poursuit-elle assurant qu'"un accord est souhaitable et possible pour le 30 octobre". 

 

Commission européenne

Au sujet du remplacement de Sylvie Goulard comme candidate française à la Commission européenne, Amélie de Montchalin précise qu’ Ursula von der Leyen, présidente de la Commission a demandé à la France de "lui proposer des noms". La secrétaire d’Etat indique que "deux, trois, quatre" noms l’ont été. "Il n’y a pas de problème pour proposer des noms, commente-t-elle. 

"On est au cœur d’une crise politique, on a besoin de clarification. Il y a eu des changements politiques majeurs en Europe. Aujourd’hui ça ne fonctionne pas car trois pays ont eu leur candidat retoqué, ils doivent proposer de nouveaux noms et passer le Parlement. (…) Notre priorité est d’arriver à trouver une commission qui fonctionne très vite. Mais on ne choisit pas sur catalogue", insiste Amélie de Monchalin. 

Offensive turque en Syrie

Enfin, concernant la situation de la Syrie, la secrétaire d’Etat rappelle que "l’Europe a dit des choses fortes, importantes, notamment sur les exportations d’armes". "L’Europe a une position très claire sur le fait qu’il faut que les membres de la coalition qui ont lutté contre Daech, y compris la Turquie, y compris les Etats-Unis, soient mis face à leur responsabilité. L’Europe met aujourd’hui une pression très forte sur le système". 

 

Elle conclut : "Au Conseil de sécurité, avec toutes les instances possibles, avec les instances de coalition, nous allons nous mettre autour d’une table pour discuter du cessez-le-feu. Le Conseil européen aura jeudi et vendredi une action coordonnée sur le sujet." 

 


La rédaction de TF1info

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