"La Grande explication" : qui sont les huit Français qui étaient sur le plateau ?

Publié le 24 janvier 2019 à 0h31, mis à jour le 24 janvier 2019 à 0h36

Source : Sujet TF1 Info

DEBAT - Le Grand débat national issu du mouvement des Gilets jaunes était sur LCI mercredi soir. Dans "La Grande explication", un panel de Français se sont adressé au ministre de la Transition énergétique François de Rugy. Qui sont-ils ?

Ils sont huit, issus de milieux sociaux et de régions différentes, à avoir participé à "La Grande explication", ce mercredi soir sur LCI. Dans le cadre de cette émission spéciale consacrée au Grand débat national, ces citoyens, soutiens ou non des Gilets jaunes ont eu l'occasion d'avoir un échange direct avec, entre autres, François de Rugy, le ministre de la Transition énergétique. Quel est leur profil ?

Louise Trigo, psy et Gilet jaune

Cette psychothérapeute de 55 ans, habitante du Lot, divorcée et mère de deux étudiantes, militante PS, n'a pas participé à toutes les manifestations des Gilets jaunes, mais s'est montrée très active dans son soutien sur les réseaux sociaux. Elle s'est également illustrée en adressant une lettre au président de la République. 

Elle aborde le Grand débat national avec le sentiment qu'Emmanuel Macron "a décidé de tous les sujets" qui sont mis sur la table, et demande une revalorisation du Smic et des petites retraites. 

Carole Dantin-Bré, entrepreneure

Cette habitante de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), 44 ans, mariée et maman de trois enfants, est entrepreneuse depuis près d'un an, après avoir été salariée. Bien qu'elle ait bénéficié d'un dispositif de l'Etat pour monter son affaire, et d'un local loué par sa municipalité, elle peine à trouver des investisseurs. 

Celle qui estime que venir de la banlieue "est une chance" et ne doit pas susciter de discriminations à l'embauche, compte participer au Grand débat à travers les cahiers de doléances et la plateforme mise en ligne dans le cadre de la concertation. Elle soutient les revendications des Gilets jaunes, sans pour autant participer au mouvement. Elle réclame notamment la baisse des taxes pour les petits entrepreneurs, et davantage de services publics en banlieue. 

Corinne Chabert, peintre en bâtiment et "foulard rouge"

Cette peintre de 50 ans habite dans la région d'Annecy (Haute-Savoie). Non syndiquée, et affiliée à aucun parti, elle prend part aux "Foulards rouges", un mouvement perçu comme favorable au gouvernement qui envisage de manifester, dimanche 27 janvier, pour dénoncer les violences qui émaillent les manifestations depuis trois mois. 

Hostile à la mise en place d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) ou encore à la hausse du Smic à 1.800 euros, revendication qu'elle juge "irréalisable", mais favorable au fait que tout le monde paye des impôts en France, elle souhaite prendre part au Grand débat en organisation localement des groupes de discussion. 

Martin Lécole, chef d'une petite entreprise

Ce petit patron d'une boîte de 12 salariés dans le secteur de la fonderie habite à Feurs (Loire), à une soixantaine de kilomètres de Lyon. "Gilet jaune dans l'âme", cet homme de 55 ans n'a pas pour autant participé aux manifestations organisées en France. 

Il se dit très hostile aux exilés fiscaux, ainsi qu'aux "élites" qui contournent l'impôt. Il critique le montant des aides sociales, qui, d'après lui, suscitent l'assistanat et bloquent l'embauche. S'il se montre très méfiant à l'égard du monde politique, il ne réclame pas la démission d'Emmanuel Macron. 

Frédéric Roy, boulanger et "croisé du croissant"

Cet artisan-boulanger niçois de 47 ans milite pour la création d'un label "croissant de tradition française". Baptisé à ce titre le "croisé du croissant" dans un portrait de Nice-Matin, il se veut un défenseur du patrimoine culinaire contre l'industrialisation des viennoiseries. Il a créé une association, "Charte Saint-Honoré", qui regroupe 430 boulangers qui revendiquent la fabrication artisanale des viennoiseries. 

Il soutient le mouvement des Gilets jaunes, estimant qu'il y a "trop d'inégalités" dans le pays mais aussi trop de freins à l'embauche. Lui-même travaille "80 heures par semaine" mais il parvient à peine à se payer, ayant un crédit en cours. 

Odyle Gasson, ex-agricultrice engagée

Cette retraitée de 66 ans, ancienne agricultrice, habite à Méry-Corbon (Calvados), est bénévole dans une épicerie sociale, où elle oeuvre pour aider ceux qui "ont eu un pépin dans la vie". Affiliée à la Confédération paysanne, elle peine, avec son mari, à boucler les fins de mois, après une vie de travail à rembourser l'emprunt de leur ferme. 

Elle attend du Grand débat national des résultats concrets, notamment pour le monde rural. Elle a soutenu le mouvement des Gilets jaunes avant de s'en éloigner en raison des violences et des revendications trop disparates à ses yeux. Elle dénonce les inégalités persistantes, le manque de reconnaissance du travail et souhaite le retour de l'ISF. Elle craint la montée des extrémismes et souhaite que l'Europe soit "sauvée". 

Isabelle Maurer, militante du revenu universel

Celle qui se présente comme "militante des droits fondamentaux" s'était fait connaître en 2013 lors d'un débat face à Jean-François Copé, alors patron de l'UMP. Aujourd'hui au RSA, Auteure en 2014 Je ne baisserai plus les yeux (Babelio), engagée la même année comme candidate du mouvement Nouvelle Donne de Pierre Larrouturou, elle est aujourd'hui au RSA.

Elle défend notamment l'instauration du revenu universel et veut porter la parole des "invisibles", en particulier des personnes handicapées. Si elle a envisagé de se rapprocher des Gilets jaunes, elle a jugé que ce mouvement ne tenait pas suffisamment compte de ces "invisibles". 

Sophie Crozier, neurologue, défenseure de l'hôpital public

Ce médecin neurologue à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, est une figure du monde médical, membre du Comité consultatif national d'éthique, organe chargé de participer au débat public dans les domaines touchant aux avancées scientifiques. 

A travers sa participation au débat, ce mercredi, elle veut défendre l'hôpital public mais aussi le statut et le pouvoir d'achat des aides-soignants. 


La rédaction de TF1info

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