Le père désavoué par son propre fils. Après les révélations sur les enregistrements privés de Patrick Buisson par la presse, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a assuré qu'ils étaient liés au "travail" et régulièrement détruits. Dans une interview accordée au Point , Georges Buisson, son fils, vient contredire cette version, tout en assurant ne pas être à l'origine de ces fuites.
"Ça peut toujours servir"
"Un jour, en début de quinquennat de Nicolas Sarkozy, il (Patrick Buisson, ndlr) m'a demandé de faire une copie sur CD de deux fichiers présents sur son dictaphone. Il m'a dit qu'il s'agissait de l'enregistrement de sa remise de Légion d'honneur", témoigne Georges Buisson. Et d'ajouter : "Mais, en ouvrant au hasard un des documents téléchargés sur le CD, j'ai découvert une conversation politique entre Patrick Buisson, le président de la République et un certain "Henri" (Henri Guaino, ndlr).
Quelle a été la justification de Patrick Buisson ? "Je lui ai demandé pourquoi il avait enregistré cette conversation politique. Il m'a répondu que c'était pour un éventuel livre sur la période. Il a ajouté, de mémoire : "Ça peut toujours servir", raconte ce fils unique en conflit avec son père depuis plusieurs années.
Une ligne de défense variable
Ce témoignage familial contredit sérieusement la ligne de Patrick Buisson. Le dirigeant de la chaîne Histoire avait d'abord nié posséder des enregistrements. "J’ai demandé aujourd’hui à mon avocat, Me Gilles-William Goldnadel, de porter plainte contre Le Point à l’encontre d’un article ignominieux publié ce jour", écrivait-il le 12 février dernier lorsque l'hebdomadaire révélait l'existence d'enregistrements.
Après la diffusion des bandes sonores par Atlantico mercredi, les arguments ont varié. "Monsieur Buisson, en tant qu'intervenant essentiel de ces réunions, ne pouvait prendre des notes écrites, il utilisait ces enregistrements pour préparer la réunion suivante. Ils étaient détruits au fur et à mesure sauf manifestement quelques-uns qui ont été dérobés et dont il est fait présentement un usage extravagant et pervers", assurait son avocat le même jour. Des arguments erronés, à en croire Georges Buisson.
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