Le Covid-19 moins dangereux ? Pour Olivier Veran, "aucun argument scientifique ne vient étayer cette théorie"

Publié le 23 août 2020 à 12h38

Source : TF1 Info

DÉCLARATIONS - Olivier Veran met de nouveau en garde contre un relâchement de la population face à l'épidémie dans une interview au JDD. Alors que certains experts estiment que le virus pourrait être moins dangereux que lors de la première vague, le ministre de la Santé estime qu'aucune preuve scientifique ne corrobore cette hypothèse.

La France fait-elle face à une reprise de l'épidémie de coronavirus ? Non, "parce qu'elle ne s'est jamais arrêtée", affirme Olivier Véran dans une interview accordée au JDD

Après avoir réussi à contrôler la propagation du Sars-Cov-2 pendant plusieurs mois, notamment grâce au confinement, les autorités sanitaires observent "une nette augmentation de la circulation du virus depuis cinq semaines, de façon globale, et activement dans certains territoires", rapporte le ministre de la Santé au JDD

"La majorité des transmissions se fait dans des situations festives"

Depuis plusieurs jours, plusieurs experts ont avancé l'hypothèse d'une mutation du virus qui expliquerait la moindre mortalité en France depuis que les contaminations ont repris leur progression. Mais pour le ministre, rien ne permet de le prouver. "Je peux comprendre l'espoir nourri par certains experts d'un virus moins dangereux, mais aucun argument scientifique ne vient étayer cette théorie, hélas", explique-t-il. 

"Le Covid qui se propage est le même que celui qui a coûté la vie à 30.000 Français", ajoute Olivier Véran. Pour ce dernier, "seul le profil des malades a changé, plus jeunes et donc moins symptomatiques". L'épidémie n'est plus la même qu'en février "parce que le virus circule quatre fois plus chez les moins de 40 ans que chez les plus de 65 ans", précise le ministre, et parce que les jeunes "ont moins de complications médicales". "La majorité des transmissions se fait dans des situations festives des plus jeunes, où les gestes barrière ne sont pas respectés."

Aussi, "si la circulation du virus s'accélère encore chez les plus jeunes, ils pourraient contaminer les personnes âgées, qui contractent plus souvent des formes plus graves de la maladie", craint le ministre, qui cite le cas des Bouches-du-Rhône, où les tests positifs augmentent chez les seniors. Conclusion : "il faut protéger les personnes âgées et fragiles" en sensibilisant toute la population. 


La rédaction de TF1info

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