Gérald Darmanin démissionnera samedi de son mandat de maire de Tourcoing mais continuera à siéger au conseil municipal

Publié le 25 août 2020 à 9h08
Gérald Darmanin démissionnera samedi de son mandat de maire de Tourcoing mais continuera à siéger au conseil municipal
Source : AFP

CUMUL - Autorisé "pendant un temps" à cumuler les deux fonctions, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin va remettre son mandat de maire de Tourcoing samedi, après son mariage en secondes noces.

"Être ministre de l'Intérieur, c'est être ministre à temps plein. Mais mon cœur reste à Tourcoing : je suis toujours élu de notre ville et je redeviendrai maire dès ma mission nationale terminée." C'est par ce tweet que Gérard Darmanin a annoncé lundi 24 août qu'il allait démissionner de son mandat de Tourcoing. Sa démission sera remise ce samedi 29 août après la célébration de son mariage en secondes noces en mairie, a précisé son entourage à l'AFP, confirmant une information du magazine Closer.

Son successeur sera élu lors d'un conseil municipal en septembre, dont la date n'est pas encore fixée, selon la même source. Le ministre de l'Intérieur continuera à siéger au conseil municipal et le choix du futur maire n'est pas arrêté, a-t-on précisé.

Une jurisprudence instaurée par Jospin

Gérald Darmanin, réélu avec 60,9 % des voix au premier tour des municipales le 15 mars, sur fond d'abstention record, avait indiqué fin juillet que le futur maire de Tourcoing serait connu "fin août", après avoir initialement émis le souhait d'une nomination à la "fin juillet". Selon son cabinet interrogé fin juillet, ce report d'un mois était dû à des "réunions annulées par deux fois" en raison "d'urgences", notamment en rapport avec l'incendie de la cathédrale de Nantes, sans autre commentaire.

Selon la jurisprudence instaurée par Lionel Jospin en 1997, un ministre ne peut pas diriger un exécutif local. Certes, il s'agit d'une règle non-écrite - qui a souffert des exceptions, à gauche comme à droite (Le Drian, Sarkozy...) - mais l'ex-Premier ministre Édouard Philippe, redevenu maire du Havre il y a quelques semaines, l'avait sanctuarisée en septembre 2019.

L'ancien ministre des Comptes publics avait de nouveau ceint l'écharpe tricolore le 23 mai, retrouvant un siège occupé entre mars 2014, quand le jeune élu alors estampillé UMP avait ravi la ville au PS, et septembre 2017. À son entrée au gouvernement en 2017, le ministre, désormais LaREM, avait attendu quatre mois avant de céder son fauteuil à un fidèle et de devenir premier adjoint. "Si je suis tête de liste, c'est pour être maire" de Tourcoing, déclarait-il toutefois fin janvier dans La Voix du Nord.


La rédaction de TF1info

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