MOBILISATION - Depuis samedi, les hommages se multiplient parmi les écologistes après la mort de Rémi Fraisse, un étudiant de 21 ans dont le corps a été retrouvé à proximité du barrage de Sivens, où des affrontements ont opposé forces de l'ordre et manifestants. EELV demande la vérité sur les circonstances de sa mort, soupçonnant à mots couverts les forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur appelle à la retenue.
L'autopsie n'a pas encore révélé les causes de sa mort, mais le parti écologiste fait bloc en sa mémoire et réclame la vérité. Rémi Fraisse, étudiant de 21 ans, fils d'un élu écologiste de Plaisance du Touch (Haute-Garonne), est devenu en 48 heures le symbole de la lutte des écologistes contre le chantier contesté du barrage de Sivens , dans le Tarn.
La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a fait part de son "émotion" et de sa tristesse lundi matin lors du Lundi politique France Bleu 107.1/metronews . Dès dimanche, la patronne des écologistes avait demandé la vérité sur les circonstances de la mort du jeune militant.
Choquée par la mort de #RemiFraysse hier à #Sivens , EELV demande toute la lumière sur les circonstances de sa mort. #Testet — Emmanuelle Cosse (@emmacosse) 26 Octobre 2014
Des informations perturbantes, déclare Duflot
"Ce qui est certain, c'est qu'il y avait depuis deux mois des violences policières" en marge de ces manifestations contre le barrage, a également avancé l'élue d'Ile-de-France auprès de France Bleu 107.1 et de metronews. "Il faut se poser des questions sur les pratiques policières."
Alors que des rumeurs impliquant les forces de l'ordre circulent largement sur les réseaux sociaux - le média Reporterre affirme même que la victime a été touchée par une grenade -, l'ex-ministre du Logement Cécile Duflot a jugé à propos de ce drame que "les informations rassemblées sont perturbantes".
Toute la transparence doit être faite sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse à #Sivens Les infos rassemblées sont perturbantes. — Cécile Duflot (@CecileDuflot) 27 Octobre 2014
Dès dimanche, le ministre socialiste de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a appelé " à la retenue les responsables politiques et associatifs qui se sont autorisés à tenir des propos approximatifs, irresponsables et polémiques".
Pourtant, la machine semble lancée. Le député EELV François de Rugy a rétorqué lundi que, "face à ce drame", le ton adopté par les écologiste "est juste".