POLITIQUE - Le patron des Républicains a annoncé ce dimanche soir qu'il limogeait Virginie Calmels, numéro 2 du parti. En cause : les multiples critiques émises par cette dernière depuis plusieurs semaines. L'annonce a provoqué de nombreuses réactions, à droite et dans les autres partis.
Virginie Calmels n'est plus numéro 2 des Républicains. Laurent Wauquiez a fait savoir ce dimanche soir qu'il limogeait son adjointe, à la suite de ses diverses critiques. Le dirigeant de LR a nommé à sa place l’ancien ministre Jean Leonetti, a indiqué à l’AFP dimanche une source au sein de la direction.
"La dérive continue dans le jeu personnel n’était plus acceptable", a fait valoir dimanche soir une source dans l’entourage de Laurent Wauquiez. Virginie Calmels avait réitéré ses critiques dans un entretien accordé dimanche au Parisien, dans lequel elle jugeait que le président de LR semblait être "uniquement là pour défendre sa propre ligne".
Première adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux, représentante de la sensibilité libérale au sein de LR, Virginie Calmels avait rejoint M. Wauquiez à l’été 2017, lors de sa campagne pour la présidence du parti. Elle avait récemment critiqué un tract de LR intitulé "Pour que la France reste la France", distribué le week-end dernier lors d’une opération de mobilisation, qu’elle avait jugée "anxiogène". Elle avait évoqué un "dysfonctionnement" au sommet du parti. L’ancienne directrice générale d’Endemol monde avait réitéré sa position mardi lors d’une réunion de direction houleuse.
Après l'annonce de l'évictions de Virginie Calmels, les réactions se sont très rapidement multipliées, notamment à droite, où les divisions s'étalent plus que jamais au grand jour.
Virginie Calmels a des convictions. Et du courage. Elle vient de le montrer. 👍 — Alain Juppé (@alainjuppe) June 17, 2018
Le limogeage de @VirginieCalmels par @laurentwauquiez est le résultat d’une alliance contre nature basée sur un partage de pouvoir et non sur des idées et atteste d’un nouveau repli hégémoniste du Président des #LR . Faisons vivre une autre droite qui rassemble et construit ! — Fabienne Keller (@fabienne_keller) June 17, 2018
Dans les autres partis, et notamment chez LaREM, où se retrouvent désormais d'anciens opposants à la ligne défendue par Laurent Wauquiez, les réactions se sont faites pleines d'ironie notamment quant au choix du successeur de Virginie Calmels, Jean Leonetti.
Bien connu pour ses travaux et réflexions sur la fin de vie, nul doute que Jean Leonetti pourra éclairer la direction du parti de Laurent Wauquiez sur son avenir. https://t.co/stK01IQA8M — Richard Ferrand (@RichardFerrand) June 17, 2018
Est ce son vécu quotidien ou ses dernières lectures qui ont poussé #Wauquiez à son choix? pic.twitter.com/DCVuzaZZ5d — Christophe Castaner (@CCastaner) June 17, 2018
Quiconque a déjà croisé Laurent Wauquiez connaît sa brutalité. Et sa vision... étroite de la démocratie. https://t.co/O8MWRfGIhL — Aurore Bergé (@auroreberge) June 17, 2018
À 30 ans, #Calmels avait déjà mené 3 plans de licenciement. (via @libe ) Il fallait bien que le destin se retourne 😉 #Wauquiez pic.twitter.com/Z4GZLkWbIm — Ian Brossat (@IanBrossat) 17 juin 2018
Valérie Pécresse, elle, s'est contentée dans la soirée de tweeter à propos de son projet sur l'Europe dévoilé dans L'Opinion, lequel se démarque de la ligne défendue par Laurent Wauquiez...