Lettre polémique "à Manu" : "Si c'était à refaire, je le referais", déclare Onfray sur LCI

Publié le 8 octobre 2018 à 11h49, mis à jour le 8 octobre 2018 à 11h56
Lettre polémique "à Manu" : "Si c'était à refaire, je le referais", déclare Onfray sur LCI

POLÉMIQUE - Invité d'Audrey&Co ce lundi, le philosophe est revenu sur la polémique qu'il a déclenché avec sa lettre satirique concernant le président de la République. Il s'est défendu d'écrire "au regard d'un lecteur potentiel, d'un journaliste potentiel ou de quelqu'un de malveillant" qui a absolument envie qu'il soit "un antisémite, un homophobe ou un pédophile refoulé."

"Homophobe aujourd'hui c'est comme antisémite raciste ou islamophobe, ça dispense de penser ou réfléchir". Invité à s'expliquer sur LCI après la polémique suscitée par sa "Lettre à Manu sur le doigté et son fondement", lue intégralement sur son site, Michel Onfray a dit s'être contenté de "commenter un doigt d'honneur". Et le philosophe taxé d'homophobie d'insister : "il n'y aurait pas eu ce doigt d honneur il n'y aurait pas ce texte."

Dans son courrier intitulé  "Lettre à Manu sur le doigté et son fondement", l'essayiste s'attarde notamment sur la photo qui a été prise lors du déplacement du chef de l'Etat à Saint-Martin, où ce dernier pose entre deux jeunes hommes torses nus, l'un d'eux dressant le majeur face à l'objectif. "Votre Excellence, votre Sérénité, mon Roy, votre Altesse, mon cher Manu, mon Roi, mais aussi, mon chéri", attaque-t-il, sarcastique d'emblée, avant de justifier cette familiarité.  "Des photos t’ont récemment montré partout sur la toile aux Antilles enlaçant un beau black, bodybuildé en prison et luisant de sueur tropicale, ce qui semblait te ravir jusqu'au plus profond – si tu me permets l’expression…" En conclusion de son pamphlet, tel qu'il le nomme, Michel Onfray compare la politique d'Emmanuel Macron à un fist-fucking, "la main, puis tout le bras dans le cul", ce qui n'a pas manqué d'indigner les réseaux sociaux.

"Les homosexuels n'ont pas le monopole de la sodomie"

"Vous sexualisez me dit-on mais ça n'est pas moi, c'est le geste sur lequel je philosophe qui est sexuel", a-t-il lancé ce lundi sur le plateau d'Audrey Crespo-Mara. Et de poursuivre : "les homosexuels n'ont pas le monopole de la sodomie s'il faut faire un peu de sexologie."    

Selon l'essayiste accusé d'homophobie, "on peut faire dire n'importe quoi à un texte si on prend des extraits et si on veut montrer ça." Évoquant ce qui a pu être "reproché à François Hollande dans le passé", le philosophe a estimé au sujet du fameux cliché pris à Saint-Martin que "c'est pire de se mettre de dans cette situation là quand on veut revaloriser la fonction présidentielle". Pour celui qui avait déjà écrit une première lettre à Emmanuel Macron, "un Président doit incarner la fonction et on n'incarne pas la fonction de cette manière là (...) Je pense qu'un président de la République n'a pas le droit de dire 'je suis un petit garçon je fais ce que je veux quand je veux et je vous emmerde'."

Pour conclure, il a expliqué ne pas avoir anticipé cette nouvelle polémique. "Je n'écris jamais en me disant 'on va me dire ceci' de ce passage, je n'écris jamais au regard d'un lecteur potentiel, d'un journaliste potentiel ou de quelqu'un de malveillant qui a absolument envie que je sois un antisémite, un homophobe ou un pédophile refoulé", a-t-il assuré, avant d'ajouter : "je ne regrette rien. Si c'était à refaire, je le referais." 


La rédaction de TF1info

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