SÉCURITÉ - Le ministre de l'Intérieur a annoncé le lancement d'une "action massive et inédite" visant plusieurs dizaines de mosquées soupçonnées de séparatisme.
De nouveaux lieux de culte menacés de fermeture. Gérald Darmanin a annoncé mercredi 2 décembre, dans la soirée sur Twitter le lancement dans les "prochains jours", d'une "action massive et inédite contre le séparatisme" visant "76 mosquées". "Conformément à mes instructions, les services de l'État vont lancer une action massive et inédite contre le séparatisme", écrit le ministre de l'Intérieur, ajoutant : "76 mosquées soupçonnées de séparatisme vont être contrôlées dans les prochains jours et celles qui devront être fermées le seront". Ces contrôles sont destinés "à lever des doutes", a précisé ce jeudi matin le ministre sur RTL. Il a fait valoir qu'avec ces dizaines de lieux de culte soupçonnés sur 2.600, "on était loin de la radicalisation généralisée". "La quasi-intégralité des musulmans en France respectent les lois de la République et sont blessés par cela (la radicalisation)", a-t-il poursuivi sur la radio.
Conformément à mes instructions, les services de l’Etat vont lancer une action massive et inédite contre le séparatisme. 👉 76 mosquées soupçonnées de séparatisme vont être contrôlées dans les prochains jours et celles qui devront être fermées le seront. https://t.co/0R3RQ2zFoi — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 2, 2020
Gérald Darmanin a adressé à l'ensemble des préfets une note le 27 novembre leur détaillant l'action à mener, selon des informations du Figaro confirmées par l'entourage du ministre. Dans ce document, le ministre cible 76 lieux de culte, 16 en région parisienne et 60 dans le reste de la France, à contrôler.
Sur ces 76 lieux de culte, 18 vont être visés par des "actions immédiates" à la demande du ministre de l’Intérieur, qui peuvent aller jusqu'à la fermeture. Sur ces 18 "cibles", trois se trouvent en Seine-Saint-Denis : l'une a ignoré une décision de fermeture prise par le maire de la commune, une deuxième fermée officiellement en 2019 a continué à organiser des prières et la troisième a été visée par un avis défavorable de la commission de sécurité, sans que l’État vérifie la fermeture effective de la mosquée.
Le projet de loi examiné la semaine prochaine
Sur les 15 autres lieux, cinq sont situés en grande couronne parisienne ou à proximité immédiate de l’Île-de-France (trois dans le Val-d’Oise, une en Seine-et-Marne et une dans l'Oise) et dix en région (dont deux dans l’Hérault, deux en Vaucluse, le reste notamment en Haute-Garonne, Moselle, Nord, Bas-Rhin, Var).
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L'annonce de cette opération intervient quelques jours avant que le Conseil des ministres examine mercredi prochain le projet de loi "renforçant les principes républicains" qui vise à lutter contre "les séparatismes" et l'islamisme radical.