SAUVE QUI PEUT - Si en apparence, le Premier ministre se montre confiant pour 2017, il n'en demeure pas moins meurtri par les confidences de François Hollande dans "Un président ne devrait pas dire ça" (aux éditions Stock), qu'il qualifie de "suicide politique".
Avec ses confidences, François Hollande ne s’est pas seulement mis à dos la magistrature. Si Jean-Marc Ayrault a estimé que le titre du livre (Un président ne devrait pas dire ça) résume assez bien la situation, Manuel Valls lui, dénonce en privé la démarche "irresponsable" du chef de l’Etat.
"C’est irresponsable, consternant, indéfendable et cela peut être cataclysmique", a-t-il lâché de retour à Paris, selon le Canard Enchaîné. "Je ne vois pas, après ça, comment il peut faire campagne". Visiblement très remonté, la Premier ministre , à peine revenu du Canada où il a rencontré son homologue sur le dossier brûlant du Ceta, a qualifié la publication de ces confidences de "suicide politique". "Il faut maintenant éviter que ce suicide ne devienne collectif".
Je vais me retrouver candidat
Manuel Valls
En outre, Manuel Valls veut sauver le PS qu’il pense désormais menacé. Pour ce faire, une seule solution selon lui : la primaire. "Je vais me retrouver candidat" à la primaire de gauche, "mais je risque de terminer à 10 %" à la présidentielle, s’inquiète-t-il auprès de ses proches, selon l’hebdomadaire. S’il ne cherche pas à être candidat, le Premier ministre estime que lui revient tout de même une "responsabilité particulière".
"Mais je ne veux pas, à moi tout seul, endosser la responsabilité de tout". A sept mois de l’élection présidentielle, les relations entre le Président et ses ministres semblent plus que tendues, voire détériorées. Depuis le Canada, Manuel Valls a appelé à avoir des "comportements dignes" et de la "pudeur". Comme une pique à François Hollande...