Marion Maréchal abandonne le patronyme Le Pen : "Ce n'est pas un reniement"

Publié le 24 mai 2018 à 17h57, mis à jour le 24 mai 2018 à 18h46
Marion Maréchal abandonne le patronyme Le Pen : "Ce n'est pas un reniement"

FRONT NATIONAL - Dans une interview accordée à la chaîne lyonnaise TLM, Marion Maréchal s'explique sur l'abandon du nom Le Pen et sur son projet d'école, l'Issep, dont elle est la directrice. Une fois de plus, l'ex-députée se dit retirée de la politique, mais ne ferme pas la porte pour l'avenir.

Marion Maréchal a beau s'être débarrassée de l'oripeau Le Pen dans son patronyme, "ce n'est pas un reniement". C'est en tout cas le message qu'a voulu faire passer jeudi l'ex-députée FN reconvertie en directrice d'une école d'enseignement supérieur, l'Issep, qui se propose de former les futures élites de la droite "nationale". 

Dans une interview à la chaîne Télé Lyon Métropole (TLM), la petite-fille de Jean-Marie Le Pen confirme qu'elle a fait "la démarche officielle de reprendre ce nom" de Marion Maréchal, tout en "coupant court aux spéculations". "J'ai toujours été fière de mon nom", assure-t-elle. "Je l'ai toujours assumé, mais il y a une histoire derrière ce nom." Elle explique ainsi que son nom "légal" est Marion Maréchal, mais qu'elle avait décidé en 2012 de porter le nom Le Pen afin de mener la bataille des législatives dans le Vaucluse et y "laver l'honneur du nom de la famille qui avait été souillé par l'ignoble affaire de Carpentras vingt ans plus tôt". Une référence à la profanation du cimetère juif de Carpentras en 1990 par des néonazis, affaire dans laquelle le FN avait été montré du doigt, en particulier par le pouvoir socialiste en place. 

Aujourd'hui, ajoute l'ex-députée retirée de la scène politique, elle "acte" son "retour à la vie civile" en reprenant son nom "légal". 

Un nom "politique"

"Je suis et je resterai toujours un membre de la famille Le Pen", assure encore Marion Maréchal, mais "c'était un nom politique". "Je suis sortie de la vie politique et j'ai envie de mener à bien cette nouvelle carrière dans le privé, même si elle reste à certains égards politique", conclut-elle d'une façon quelque peu alambiquée. 

Son projet, la direction de l'Issep, basée à Lyon, est de "former une nouvelle élite cultivée, apte au discernement, au service de la cité". En clair, il s'agit de former les prochains cadres qui iront ensuite travailler dans "les affaires publiques", dans le cadres de mandats électoraux ou dans les entreprises privées, au service des idéaux de la "droite de la droite". 

Interrogée sur un possible retour sur la scène politique, Marion Maréchal esquive une nouvelle fois, affirmant ne pas savoir pour l'heure. "Si un jour j'ai le sentiment que je peux être utile, pourquoi pas, je referai peut-être des choses", évacue-t-elle. Tout en espérant, avec cette nouvelle école, "participer à la reconstruction du pays et redistribuer les cartes".  


Vincent MICHELON

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