Martine Aubry n'est pas "la chef de la fronde"

Publié le 19 octobre 2014 à 18h14, mis à jour le 18 mars 2024 à 12h04
Martine Aubry n'est pas "la chef de la fronde"

POLITIQUE - L’ancienne première secrétaire du PS a demandé une “réorientation de la politique économique”. Une sortie médiatique qui ne “restera pas sans suite”, préviennent ses proches.

La sortie médiatique de Martine Aubry a été minutieusement préparée. "Pour finaliser le texte, elle a réuni une vingtaine de personnes à l’Assemblée nationale la semaine dernière", nous raconte un proche de la maire de Lille. Depuis sa conférence de presse estivale contre la réforme territoriale, elle n’avait pas repris la parole. C’est désormais chose faite, dans une interview accordée dimanche au JDD, pour réclamer une "réorientation de la politique économique". 

Pas une interview sans lendemain

Un coup médiatique ou les prémices d'un vrai retour ? Plusieurs sources semblent privilégier la seconde hypothèse. "Sa présence va être durable. Le JDD, ce n’est pas une interview sans lendemain. Il y aura d’autres grandes interviews", annonce ainsi à Metronews Christian Paul, le député PS de la Nièvre.

Et le programme pourrait bien être chargé. Dès lundi, Martine Aubry sera ainsi l’invitée de la matinale de France inter. Une participation à la grande messe politique de France 2, "Des paroles et des actes", est également en préparation. Le but : "Un appel à François Hollande pour qu’il accepte le débat", nous détaille Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris. Pour l’élue, le président de la République “ne peut pas rester passif face à une interpellation amicale”.

"Ce n'est pas la chef de la fronde"

Rien de plus, vraiment ? Ses soutiens sont formels : Martine Aubry ne veut pas devenir la chef de file des "frondeurs", ce groupe de parlementaires opposés à la ligne économique de l’exécutif. "Ce n’est pas une candidature à des responsabilités, rien de pire que de la réduire à la chef de la fronde", jure ainsi Olivier Dussopt, député PS de l’Ardèche et ancien porte-parole de Martine Aubry. Sa contribution aux Etats généraux lancés par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, n’annonce pas la présentation d’une motion. Même si Olivier Dussopt se félicite que "les signatures affluent par centaines" sur le site que l’ex-ministre a ouvert pour l’occasion.

Quant à l’idée de rassembler toute la gauche de la gauche au-delà du PS, Olivier Dussopt reconnaît que sa patronne "parle avec tout le monde" et qu’elle "a des réseaux importants". Christian Paul note, lui, que Martine Aubry "s’adressera à toute la société, pas seulement aux politiques mais aux associations, et aux syndicats". L’exécutif n’a qu’à bien se tenir, Martine Aubry est définitivement de retour.


La rédaction de TF1info

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