Soutien de Macron, Mignard regrette que Hollande n’ait pas fait appel à Bayrou au début du quinquennat

Publié le 17 janvier 2017 à 9h45, mis à jour le 17 janvier 2017 à 10h17
Soutien de Macron, Mignard regrette que Hollande n’ait pas fait appel à Bayrou au début du quinquennat

REGRET – Invité de LCI ce mardi, l’avocat et ami de François Hollande, Jean-Pierre Mignard, désormais membre du comité politique du mouvement En Marche! d'Emmanuel Macron, a estimé que le chef de l'Etat avait commis une erreur en n'invitant pas le Modem à gouverner avec lui au début du quinquennat.

Et si François Hollande avait décidé d’ouvrir sa majorité au centre ? L’avocat Jean-Pierre Mignard, intime du chef de l’État rallié à Emmanuel Macron, estime justement que l’erreur principale du chef de l’État, à l'origine de son désaveu avec l'opinion, est de s’être privé de l’appui politique des centristes, qui avaient appelé à voter pour lui en 2012.

Etant donné que "Mélenchon et l’extrême gauche étaient dressés contre lui dès le lendemain de l’élection (…), il fallait proposer à François Bayrou et au Modem de rentrer au gouvernement", a déclaré ce mardi sur LCI celui qui est désormais membre du comité politique du mouvement En Marche!. "Ils ont voté pour lui, mais ils ont été tenu à l’écart", déplore-t-il. 

"Défaut d'audace" de François Hollande

D’autant plus que ce choix aurait dû s’imposer à lui comme une évidence. "François Hollande était parfaitement lucide le lendemain même de son élection sur la difficulté majeure et même l’impossibilité dans laquelle il se trouvait d’avoir une majorité", croit savoir Jean-Pierre Mignard. 

Dans ces conditions, telle une panne d’avion en plein vol, ce quinquennat avait peu de chances de bien se terminer. "C’est un avion qui a une aile gauche qui se défait et une aile centriste qui n‘est pas appelée à la rescousse. Comment voulez-vous que l’avion tienne ?" a expliqué cet artisan de la primaire socialiste en 2011.

A ses yeux, le président de la République a eu "un défaut d’audace". "Ce que dit Macron maintenant, il fallait le dire tout de suite, il fallait même peut-être le dire au cours de la campagne", poursuit Jean-Pierre Mignard. Car si "le vote hostile à Nicolas Sarkozy a largement permis de constituer une majorité", il manquait encore "un projet" pour gouverner, conclut-il. 


La rédaction de TF1info

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