GILETS JAUNES - Interrogé sur LCI ce dimanche, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR) est revenu sur le 22ème samedi de mobilisation des Gilets jaunes, particulièrement tendu dans la Ville rose. Saluant le travail des forces de l'ordre, l'édile estime cependant que le périmètre d'interdiction des manifestations devrait être élargi.
Depuis le mois de décembre, Toulouse n'avait pas vécu de telles scènes de violence. Le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, est revenu ce dimanche 14 avril sur le "22e acte" des Gilets jaunes, émaillé par de la casse dans la ville qu'il dirige. Au micro de LCI, l'élu Les Républicains a décrit un samedi de mobilisation particulièrement "dur".
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Le maire a d'abord rendu hommage au travail des forces de l'ordre. Il s'est ainsi félicité que le périmètre d'interdiction des manifestations sur l'emblématique place du Capitole ait été "tenu". "Les forces de l'ordre ont été très efficaces pour contenir la manifestation et éviter que les casseurs ne se répandent et dégradent d'avantage", a-t-il ainsi salué sur notre antenne, jugeant que la situation aurait pu être "plus grave" sans cette réglementation.
Jean-Luc Moudenc déplore cependant que des violences aient à nouveau eu lieu dans sa ville, alors que depuis le mois de décembre la tension était redescendue. "Vitrines cassées, voitures brûlées, mobilier urbain saccagé, ... on a vécu un samedi dur, contrairement au sept samedis précédents", a-t-il regretté.
Selon le maire de la Ville rose, il faudrait donc agrandir le périmètre d'interdiction des manifestations, estimant que pour les samedis à venir, la préfecture devrait envisager "une présence des forces de l'ordre" sur les zones où la casse a été constatée, notamment les allées Jean-Jaurès. L'élu LR n'est pas très optimiste pour la suite. Alors qu'Emmanuel Macron doit révéler les mesures qui clôtureront le Grand débat national la semaine prochaine, Jean-Luc Moudenc pressent que "quoi qu'il [Emmanuel Macron] fasse, quoi qu'il dise, il y aura une petite minorité de quelques milliers de gens qui avant tout seront là dans une logique de violence".
"Tous les samedis, nous les appréhendons", a-t-il conclu, fataliste. "Nous sommes, en quelque sorte, abonnés, comme si on s'était habitué. Ce n'est pas normal."