Alors qu'elle s'implique dans le combat contre l'autisme, quel statut va avoir Brigitte Macron ?

Virginie Fauroux avec Alison Tassin
Publié le 6 juillet 2017 à 17h20, mis à jour le 6 juillet 2017 à 17h50
Alors qu'elle s'implique dans le combat contre l'autisme, quel statut va avoir Brigitte Macron ?

FEMME DE - Près de deux mois après l'élection du chef de l'Etat, Brigitte Macron poursuit son bonhomme de chemin sans faire de vagues. Très investie au sujet du handicap, elle a assisté ce jeudi au coup d'envoi à l'Elysée de la concertation sur le 4e plan autisme. Pour autant, elle ne dispose toujours pas d’un véritable statut.

A la différence des Etats-Unis, où le statut de "First lady" est institutionnalisé, le rôle et le titre de Première dame n'ont jamais été officiellement définis en France. Un flou qui a parfois nui aux épouses et compagnes des présidents de la Ve République qui, d'Yvonne de Gaulle à Valérie Trierweiler, ont été jetées dans la lumière à la faveur de l'élection de leur mari aux plus hautes fonctions.

L'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir va certainement changer la donne, le chef de l'Etat s'étant engagé pendant sa

campagne à mettre fin à ce qu'il considère comme "une hypocrisie française." "Élu président de la République, on vit avec quelqu’un", soulignait-il fin avril sur TF1. "Brigitte ne sera pas rémunérée par le contribuable mais elle aura une existence, un rôle public. Nous en définirons donc le cadre, et elle décidera aussi quel rôle elle veut jouer". 

Ce cadre devrait donc prendre la forme d'un "document" précisant ses attributions et les moyens dont elle dispose, un document toujours en cours de rédaction. Selon nos informations, il devrait être établi avant la rentrée, voire "peut-être même dès cet été". Mais personne ne souhaite aller trop vite en besogne, tant l'exercice est délicat : 68% des Français sont en effet opposés à la création d'un statut de Première dame "avec des moyens alloués à son poste", selon un sondage publié en mai par le Huffington Post

Avec quels moyens ?

Très sollicitée selon le palais présidentiel, Brigitte Macron dispose pour l'instant d'un directeur de cabinet, Pierre-Olivier Costa, d'un chef de cabinet et d'une assistante. Selon les informations recueillies par LCI, à terme, une quatrième personne pourrait être sollicitée car ce dispositif est jugée "notoirement insuffisant" par l'Elysée.

Pour preuve : Brigitte Macron recevrait "trois fois plus de courrier" que Carla Bruni-Sarkozy (Première dame de 2008 à 2012), "soit 200 à 250 lettres par jour au début du mandat" et la correspondance s'est depuis stabilisée "autour de 140, 150 lettres". Soit de quoi occuper 5 personnes du service de la correspondance présidentielle, voire 7. 

Toutefois, consciente de la susceptibilité des Français à l'égard des dépenses de ses représentants et soucieuse de ne pas faire d'ombre à des ministres moins connus qu'elle du grand public, Brigitte Macron "veut prendre ses marques, s'intégrer, et ne surtout pas prendre la lumière là où d'autres sont en train de prendre leur envol", souligne-t-on dans son entourage. "Elle ne veut pas commettre d'impair." 

Ce jeudi après-midi, Brigitte Macron était aux côtés de son époux pour le lancement de la concertation préalable à la mise en place du quatrième plan autisme. Un sujet qui lui tient à coeur. Ainsi Le Parisien explique que ces derniers mois, elle a visité, loin des caméras, un foyer d’autistes dans le Val d’Oise, et a même organisé, deux semaines avant le premier tour, une réunion sur cette question au QG de campagne. "Elle va sans doute créer une fondation", croit même savoir Olivia Cattan, la présidente de SOS Autisme, interviewé par le quotidien.


Virginie Fauroux avec Alison Tassin

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