Patrick Balkany veut que l'Etat arrête de soutenir les médias

Publié le 23 juillet 2015 à 21h47
Patrick Balkany veut que l'Etat arrête de soutenir les médias

PRESSE – Le député-maire de Levallois a déposé à l'Assemblée nationale plusieurs propositions qui vise les aides financières et fiscales accordées par l'Etat aux médias et aux journalistes.

Patrick Balkany veut mettre les médias au régime. Le député-maire de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, vient de déposer plusieurs propositions de loi visant à réformer le fonctionnement de l'information en France. Une réforme qui s'articulerait selon trois axes : la privatisation de France Télévisions et de Radio France, la suppression des aides à la presse et la fin de l'avantage fiscal dont bénéficient les journalistes français.

Selon Patrick Balkany, c'est avant tout "la situation économique difficile" de la France qui justifie ces mesures pour le moins draconiennes. Il est vrai que le soutien de l'Etat aux médias et aux journalistes a un coût indéniable. Pour 2015, la dotation des pouvoirs publics à France Télévisions s'élève à 2,5 milliards d'euros. Les aides à la presse, elles, dépassent les 200 millions d'euros annuels selon le ministère de la Culture , une somme distribuée à la fois à la presse quotidienne et à des hebdomadaires très spécialisés, à l'audience réduite. Quant à l'avantage fiscal des journalistes, selon un calcul fait en 2012 par Le Monde , il coûterait environ 50 millions d'euros au budget .

"Il ne s'agit pas de stigmatiser une profession"

Les médias Français représentent donc une source importante d'économies, estime le député des Hauts-de-Seine. D'autant qu'ils ne sont eux-mêmes pas tendres avec la main qui les nourrit : "Ces mêmes journaux qui, régulièrement, dénoncent la gabegie financière de l’État, (…) semblent oublier qu'ils coûtent aux Français, qu’ils soient ou non lecteurs, plusieurs centaines de millions d’euros chaque année", critique ainsi Balkany dans sa proposition de loi.

Même s'il assure qu'"il ne s'agit en aucun cas de stigmatiser une profession", difficile de ne pas voir dans ce texte une forme de riposte aux attaques dont le maire de Levallois-Perret fait régulièrement l'objet. A de nombreuses, son comportement a été pointé du doigt, comme lors d'un coup de sang contre une équipe de BFMTV pendant la campagne des municipales ou bien lorsqu'une équipe du Petit Journal de Canal + a filmé son coup de colère au cours un conseil municipal.

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La rédaction de TF1info

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