"Politiques Undercover" sur D8 : les élus déguisés assument

Publié le 15 décembre 2014 à 20h16
"Politiques Undercover" sur D8 : les élus déguisés assument

TELEVISION - La chaîne D8 diffuse ce lundi soir l'émission "Politiques Undercover". Le principe : des hommes et femmes politiques se déguisent pour vivre le quotidien des Français "lambda". Malgré les critiques, les élus assument leur participation.

Pas encore passée à la télé mais déjà sous le feu des critiques. D8 diffuse lundi soir l'émission "Politiques Undercover". "Une série documentaire d'immersion", selon la chaîne du groupe Canal +, qui met en scène des hommes et femmes politiques déguisés pendant 24 heures pour vivre le quotidien de Français "lambda".

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Quatre d'entre eux participent au premier numéro. Deux sont députés UMP : Bernard Accoyer, pour l'occasion brancardier dans un hôpital, et Thierry Mariani, qui évoluera en fauteuil roulant dans les transports parisiens. Deux sont élus socialistes : la sénatrice de Marseille Samia Ghali, qui apparaîtra sous les traits d'une mère divorcée de deux enfants à la recherche d'un logement, et le conseiller régional d'Ile-de-France Jean-Luc Romero, qui devra convaincre des citoyens de voter aux européennes.

"Quand vous faites des débats politiques, les gens zappent"

L'élu socialiste balaye les critiques contre l'émission. Sur Europe 1 , François Fillon avait notamment reproché aux participants d'être "attirés par l'image", dénonçant "une perversion du système politique". "J'ai trouvé le concept intéressant", rétorque Jean-Luc Romero pour metronews. "C'est une autre façon de faire une émission politique. Il faut renouveler le genre sans tomber dans la vulgarité", estime-t-il. "C'est un reportage, pas une émission de téléréalité", nous affirme de son côté Samia Ghali. "Quand vous faites des débats politiques, les gens zappent", ajoute l'élue des Bouches-du-Rhône, qui dit avoir participé pour "attirer l'attention sur la crise du logement".

"Cette émission permet de mieux appréhender des sujets que les élus ne voient pas comme ils devraient le voir. Quand ils se déplacent sur le terrain, les gens sont souvent triés sur le volet, on évite le râleur du coin", argue Samia Ghali. "Les gens ne nous disent pas la même chose selon qu'ils sachent ou non qui on est", abonde Jean-Luc Roméro. Militant associatif engagé dans le combat contre l'homophobie, l'élu de Paris a ainsi été marqué par une conversation avec une "personne homophobe" d'une vingtaine d'années. Des propos jusqu'à présent reçus sur Internet de façon anonyme, mais jamais "en face". Pour lui, la participation à "Politiques Undercover" a été utile : "Maintenant, je vais voir les choses autrement et être moins simpliste pour comprendre davantage les raisons des peurs et des souffrances". Chacun pourra se faire son opinion lundi soir.

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La rédaction de TF1info

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