NON MERCI - Jean-Luc Mélenchon a vertement répondu lundi à la suggestion faite la veille par des dirigeants du Front national de lui donner des parrainages, pour lui permettre d'obtenir ses 300 signatures d'élus locaux manquante. Une proposition qu'il a qualifié de "bobard", sur son site Facebook.
Une simple guerre de communication. Alors que Jean-Luc Mélenchon peine à rassembler les 500 signatures d’élus locaux qui lui manquent en vue de 2017, le FN s'est dit prêt dimanche à lui tendre la main. C’est en tout cas ce qu’a assuré à Europe 1, le vice-président du parti d’extrême droite, Louis Alliot. "Ce serait un scandale démocratique si Mélenchon n’arrivait pas à se présenter, on a connu sa galère, il représente un vrai courant de pensées", a-t-il déclaré.
Un gros "bobard" pour le candidat du parti de gauche qui a vivement réagi à cette proposition fallacieuse sur sa page Facebook. "Ce "bobard" permet à la fois de reprendre pour la énième fois la thèse de la "porosité" de nos électorats alors que la preuve du contraire a été donnée cent fois", a-t-il assuré. "Que faire dans cette confusion glauque ? Bien faire et laisser braire", a conclu le candidat.
"Une tactique"
"Mais enfin c'est de la communication du FN !" s'est insurgé de son côté Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche. "Ce sont nos principaux adversaires, c'est pour eux une manière de se couvrir d'un vernis démocratique", a-t-il ajouté, assurant que "l'électorat actuel du FN est un électorat déjà de droite qui se radicalise" et non un transfuge de l'extrême
gauche.
"Cette proposition n’est qu’une tactique comme sait le faire le Front national qui se déguise en démocrate, qui se déguise en beaucoup de choses, en républicains ou en laïcs… alors que c’est un parti antisocial et notre adversaire en politique", a commenté son porte-parole, Alexis Corbière.