Présidentielle 2022 : "Je serai dans ce rendez-vous", assure Michel Barnier

F.S.
Publié le 7 juillet 2021 à 0h05

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Invité ce mardi soir sur LCI, Michel Barnier s'est posé en rassembleur possible "de la droite républicaine et du centre", fustigeant notamment le cavalier seul de Xavier Bertrand. Et semblant satisfait qu'on compare sa candidature à celle de l'Américain Joe Biden.

Il n'a "jamais été battu à une élection". C'est en rappelant cette singularité prometteuse que Michel Barnier a débuté son entretien ce mardi soir avec Darius Rochebin sur LCI. Une demi-heure plus tôt, Xavier Bertrand a annoncé qu'il ne se plierait pas à une primaire de la droite et du centre, que souhaitent organiser ses adversaires potentiels. 

Michel Barnier, tout en se défendant de le critiquer, a souhaité rappeler que le président de la région Hauts-de-France, tout juste réélu, avait lui-même quitté la famille LR en 2017, lors de la présidence de Laurent Wauquiez. Un angle idéal pour se poser lui-même en garant de l'unité : "La question, c’est 'est-ce que je peux être utile pour rassembler ma famille ?'. Le négociateur européen du Brexit s'est posé en rassembleur possible "de la droite républicaine et du centre" : "Je serai dans ce rendez-vous parce que je sais que je peux rassembler les talents de la droite républicaine, du centre et beaucoup d'autres, dans une action nouvelle", dit-il. 

L'entretien aura été l'occasion, pour l'ancien négociateur de l'Union européenne lors du Brexit, de soigner son image de "sérieux" et sa "dignité", non sans rappeler ses exploits face aux Anglais. Alors que Darius Rochebin lui avait suggéré que le sérieux peut confiner à l'ennuyeux, il estimera qu'il est bon "à son âge, de conserver une marge de progression dans certains domaines".

Pour Michel Barnier, il n'y a plus "d'homme providentiel" depuis Charles de Gaulle. C'est dans le collectif qu'est désormais le salut, ce que souligne le slogan qu'il suggère : " 'Chacun pour tous', c'est ça la philosophie de l'action que je conduirai". C'est par ailleurs le titre d'un ouvrage qu'il publia en 1990.

Sa longévité, son ancienneté en politique, Michel Barnier ne les dissimule pas, au contraire, et y voit peut-être même une raison supplémentaire d'y croire : "On a besoin de quelqu’un qui rassure et qui agit. On a vu ça aux Etats-Unis, on peut le voir en France". Darius Rochebin saisit l'allusion et  suggère "comme Joe Biden ?", ce que Michel Barnier accueille d'un "oui" malicieux. 


F.S.

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