ÉLECTIONS - Une fois de plus, Jean-Luc Mélenchon refuse de choisir. Interrogé sur France 3 sur un possible duel lors du second tour de la prochaine présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il a fait savoir qu'il ne donnerait aucune consigne de vote.
Jean-Luc Mélenchon ne tranchera pas. Invité ce dimanche sur France 3, le chef de file de la France Insoumise a indiqué qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022. "L'un est d'extrême centre, c'est-à-dire libéral complètement échevelé, très autoritaire. Et l'autre on ne sait pas très bien ce qu'elle veut, car maintenant la voilà repeinte en Européenne très allante, elle dit que l'islam, c'est une religion comme les autres, et ce pauvre Darmanin qui dit aussitôt vous êtes trop molle... C'est devenu un objet flou Mme Le Pen, mais nous savons bien qui elle est, c'est l'extrême droite traditionnelle", a-t-il estimé.
Niant donc avoir mis "un signe égal" entre les deux candidats du second tour de la précédente présidentielle, comme il lui est souvent reproché, le député LFI des Bouches-du-Rhône a cependant fait savoir qu'il "ne reprendrai(t) jamais l'initiative de dire faites ceci, faites cela" puisque "les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui". En 2017, il avait déjà refusé de donner une consigne à ses électeurs, indiquant simplement que, pour sa part, il irait voter, et pas pour le Front national.
Les sondages un avant l'élection, "pas sérieux" pour Mélenchon
Comme Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a déjà lancé sa candidature pour 2022. Il a précisé avoir récolté "presque 200 signatures de parrainages d'élus". L'homme politique a par ailleurs fustigé les sondages "pas sérieux" qui placent "un an avant" l'échéance Emmanuel Macron et Marine Le Pen au coude-à-coude, un duel "mis en scène par M. Macron" tandis que Marine Le Pen n'a qu'à "attendre".
Mais avec des électeurs de gauche qui affirment ne vouloir voter ni pour l'un ni pour l'autre, "la situation va se rouvrir et devenir plus volatile, ce qui va rajouter des épisodes au feuilleton", a-t-il prédit. Le député a dit comprendre la position de ces électeurs et l'a expliquée par la répression du mouvement des "Gilets jaunes" et l'évocation par Emmanuel Macron de Pétain et Maurras, "deux figures de l'antisémitisme et de trahison de la patrie".
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Loin de se laisser abattre par ces résultats, Jean-Luc Mélenchon s'est lancé à fond dans sa nouvelle campagne, investissant les réseaux sociaux et créant une nouvelle plateforme, Action Populaire, présentée comme "un réseau social d’action". Du 20 au 25 décembre, il effectuera son premier déplacement de campagne à La Réunion pour commémorer l’abolition de l’esclavage sur l’île.