Percée de Valérie Pécresse dans les sondages pour la présidentielle 2022 : un effet primaire durable ?

Publié le 8 décembre 2021 à 12h27

Source : JT 20h WE

ANALYSE - La désignation d'un candidat après une primaire est-elle toujours suivie d'envolées dans les sondages, comme c'est le cas pour Valérie Pécresse depuis samedi dernier ? Ces dernières se confirment-elles dans la durée et dans les urnes ?

Vraie percée ou scores éphémères ? Depuis sa désignation comme candidate de la droite pour l’élection présidentielle, Valérie Pécresse s'envole dans les sondages. Mardi pour la première fois, un sondage Elabe pour BFMTV et L’Express a donné Valérie Pécresse gagnante au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. Elle est créditée de 20% d’intentions de vote au premier, 11 points de plus que dans la précédente étude de cet institut réalisée les 23 et 24 novembre. Lundi, un sondage Ifop pour LCI et Le Figaro créditait la candidate LR de 17% d’intentions de vote au premier tour, à jeu égal avec Marine Le Pen. Un résultat en hausse de 9 points par rapport à la précédente enquête, réalisée un mois plus tôt.

Dans le passé aussi, de telles envolées ont été observées chez des candidats fraichement vainqueurs de la primaire de leur parti. Pas toujours couronnées de succès par la suite. L'exemple le plus marquant est celui de Benoît Hamon, gagnant de la primaire socialiste en 2016. Après sa désignation, il avait gagné jusqu'à 12 points, passant par exemple de 6 à 18% dans les enquêtes de l'institut Ifop, et de 6 à 17% chez BVA. Avant de réaliser le faible score de 6,36% au premier tour de l'élection présidentielle.  

Pas d'effet primaire pour Hidalgo et Jadot

Mais d'autres avaient réussi à maintenir leurs bons résultats plus longtemps, et à avoir plus de succès. Ainsi après sa victoire à la primaire citoyenne en 2011, François Hollande avait gagné entre 5 et 10 points dans les enquêtes, passant de 25 à 35% (Ifop) et 30 à 35% (BVA). Au premier tour de l'élection présidentielle en 2012, il avait recueilli 28,63% des suffrages. Quant à François Fillon, après sa victoire à la primaire de la droite et du centre en 2016, il avait également bondi d'environ 10 points, jusqu'à atteindre 29% d'intentions de vote au premier tour. C'était avant la révélation des affaires, qui lui avaient fait perdre des points. Il avait tout de même récolté 20% des suffrages au premier tour du scrutin de 2017.

En revanche, plus près de nous, les candidats de gauche Anne Hidalgo et Yannick Jadot n'ont pas vraiment vu leur cote s'envoler dans les sondages après leurs désignations. De quoi donner de l'espoir à Valérie Pécresse.


Justine FAURE

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