Présidentielle : Arnaud Montebourg craint que la division de la gauche profite à... Valérie Pécresse

I.N.
Publié le 20 décembre 2021 à 10h22, mis à jour le 5 janvier 2022 à 11h34
Présidentielle : Arnaud Montebourg craint que la division de la gauche profite à... Valérie Pécresse

PRÉSIDENTIELLE 2022 - Invité d'Élizabeth Martichoux ce lundi matin sur LCI, Arnaud Montebourg craint qu'en l'absence de rassemblement, les électeurs de gauche se tournent vers la candidate LR Valérie Pécresse pour éviter un second tour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.

Et si la grande gagnante de l'absence d'union à gauche était... Valérie Pécresse ? Invité d'Élizabeth Martichoux ce lundi matin sur LCI, Arnaud Montebourg craint que la candidate de la droite ne sorte vainqueur de l'éparpillement des candidatures à gauche. "L'électorat de gauche nous le dit tous les jours : unissez-vous sinon personne ne sera en mesure de l'emporter", assure le candidat à la présidentielle. "Si ça continue, le vote utile de la gauche se déportera sur Madame Pécresse."

Selon l'ancien ministre de l'Économie, des électeurs de gauche pourraient se tourner vers la présidente de la région Île-de-France pour éviter un second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Vous voyez où nous en sommes arrivés", regrette Arnaud Montebourg. "Beaucoup d'électeurs se réfugieront dans l'abstention" ou "iront chercher d'autres points d'appui pour une solution politique pour le pays."

Christiane Taubira ? "Un facteur d'unification"

Pour répondre à ce risque, Arnaud Montebourg plaide pour un rassemblement à gauche. "J'ai proposé que ma candidature soit au service d'un projet commun" sur lequel figurerait la défense du "Made in France, une certaine part de rétablissement de la souveraineté nationale vis-à-vis de l'Union européenne" ou encore "le retour au plein-emploi", indique-t-il. "Ce qui se joue, c’est l'aptitude de la gauche à gouverner. Si vous êtes capable de faire des compromis et de vous mettre d'accord avec vos voisins de palier, vous serez capable d'écouter le pays lorsque vous gouvernez. Si vous n'en êtes pas capable, alors ce ne sont pas des candidatures pour gouverner ou gagner."

Pour l'heure, Arnaud Montebourg ne s'est mis d'accord avec aucun des candidats. Anne Hidalgo (PS) a proposé une primaire de la gauche. "Je lui ai dit que je n'irai pas avec elle en tête-à-tête, cela n'aurait pas de sens", répond-il. Yannick Jadot (EELV) est d'accord pour un rassemblement, mais derrière l'écologie politique. "C'est un ralliement et pas un rassemblement", rétorque Arnaud Montebourg. Et Jean-Luc Mélenchon (LFI) "pense qu'il peut gagner seul", mais "c'est impossible", assure-t-il.

Enfin, l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira envisage à son tour d'être candidate. Une proposition qu'Arnaud Montebourg accueille favorablement. "Je trouve utile qu'elle dise qu'elle vient pour faire l'union, c'est-à-dire qu'elle peut remplacer plusieurs candidats qui aujourd'hui n'arrivent pas à se mettre d'accord", estime-t-il. "Je trouve cela très constructif. Elle est un facteur d'unification."


I.N.

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info