INTERVIEW - Le premier tour de la présidentielle n’est pas joué d’avance, prévient le maire de Pau, pour qui Eric Zemmour peut très bien accéder au second tour, à la manière d’un Jean-Marie Le Pen en 2002.
"Vous connaissez suffisamment l’histoire électorale de la France. Jean-Marie Le Pen a été au deuxième tour, c’était il y a vingt ans." C’est en se plongeant dans ses archives que François Bayrou a illustré la situation politique actuelle, y voyant une comparaison entre 2002 et 2022. Selon le président du Modem, invité de LCI ce jeudi 14 octobre, un duel entre Emmanuel Macron, en tête des sondages d’opinion, et Eric Zemmour, pas candidat déclaré, mais crédité de plus de 10%, "peut arriver à tout instant".
Le maire de Pau a justifié cette éventualité par l’état de la société, émaillée par une absence d’offre politique et des crises sociales et sanitaires. "On est une société qui est profondément déstabilisée, c’est même le diagnostic du PR quand il a été élu", a-t-il abondé.
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Dans ce contexte, François Bayrou a fait appel aux bonnes volontés pour rejoindre le mouvement majoritaire, à six mois de l’élection : "Je m’inscris dans une tradition politique des grands courants du pays. Moi je suis engagé dans mon mouvement depuis l’âge de 20 ans, mais tous ceux qui veulent soutenir le président de la République sont bienvenus, tous ceux qui veulent apporter leur pierre à cet édifice". À la manière de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui a officiellement créé samedi 9 octobre son parti, Horizons, en vue de s’inscrire dans la majorité.