Présidentielle : comment l'épidémie de Covid-19 pousse les candidats à s'adapter

Publié le 7 décembre 2021 à 18h42, mis à jour le 8 décembre 2021 à 13h51
Pécresse à la sortie du siège les Républicains le 4 décembre 2021.
Pécresse à la sortie du siège les Républicains le 4 décembre 2021. - Source : Anne-Christine POUJOULAT / AFP

ADAPTATION - L'épidémie de Covid-19 perturbe le début de la campagne présidentielle, obligeant les candidats à revoir leurs événements ou leurs formats, et à réfléchir à de nouvelles façons de faire campagne.

L'épidémie de Covid-19 continue de perturber la vie quotidienne des Français. Lundi, Jean Castex a même appelé les Français "à lever le pied sur les interactions sociales". Les candidats à l'élection présidentielle ne font pas exception. À l'heure où la cinquième vague frappe la France et où l'exécutif a pris de nouvelles mesures pour ralentir le nombre de contaminations, les partis politiques sont dans l'obligation de s'adapter et de revoir l'organisation de leur campagne. 

Si Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour ont déjà tenu des meetings de grande ampleur le week-end dernier, sans obligation de présenter un pass sanitaire (ce que la loi n'oblige pas pour un événement politique) et sans que tous les participants respectent le port du masque, LR a choisi d'annuler celui qui était prévu samedi 11 décembre pour célébrer Valérie Pécresse, une semaine après sa désignation comme candidate de la droite. "J’ai une campagne responsable, ç’a été un crève-cœur, mais je ne peux pas prendre ce risque", a-t-elle justifié ce lundi sur France Inter. Le grand raout en présentiel sera donc remplacé par une réunion avec les cadres LR à la Maison de la Mutualité. 

Mais l'équipe de la présidente de la région Ile-de-France se veut confiante pour la suite de la campagne, même si elle réfléchit à des "formats hybrides" mêlant réunions publiques et campagne sur les réseaux sociaux. "Pour l’instant, nous n'avons annulé qu'un meeting, nous l'assumons, c'était de la responsabilité de Valérie Pécresse de ne pas faire courir un risque accru aux participants", a indiqué un membre de son entourage à LCI. "Toutefois nous espérons que la campagne pourra être la plus normale que possible. Dans le cas contraire, nous avons l'expérience des régionales, où nous avons beaucoup mobilisé les réseaux sociaux, tenus des réunions virtuelles et mené des actions de terrain", a-t-il poursuivi. "Mais pour le moment Valérie est sur le terrain, la situation sanitaire ne nous empêche pas de faire des réunions de terrain et d'aller à la rencontre des Français."  

Le PS "prêt à imaginer des alternatives"

Du côté du Parti socialiste, le meeting prévu dimanche 12 décembre à Perpignan autour d'Anne Hidalgo, qui doit réunir entre 800 et 1000 personnes, aura bel et bien lieu. "Nous nous tenons informés heure par heure des évolutions de la situation sanitaire, mais au moment où je vous parle nous allons bien organiser ce meeting en appliquant un certain nombre de règles", a expliqué à LCI Stéphane Troussel, porte-parole de la candidate socialiste, citant le port du masque, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, l'aération de la salle et la présentation d'un pass sanitaire. Conscient que le PS ne peut pas imposer ce dernier, il sera demandé "avec souplesse et intelligence", a précisé le président du département de Seine-Saint-Denis. Au cas où organiser ces réunions ne serait plus possible, le PS "se tient prêt à imaginer des alternatives, notamment des meetings numériques, dès le mois de janvier"

Chez les écologistes aussi, on s'adapte. La réunion prévue ce samedi 11 décembre à Laon (Aisne) autour de Yannick Jadot se fera en jauge réduite. Une centaine de personnes sont attendues, certaines utiliseront les bus mis en place par EELV, et le pass sanitaire ne sera pas exigé. Pour se faire tester à l'entrée de l'événement et ne pas transformer ce dernier en cluster, les écologistes prévoient un stand proposant des auto-tests.


Justine FAURE

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