Quand Mélenchon appelle ses militants à "surveiller" des journalistes

Publié le 5 mai 2014 à 17h42
Quand Mélenchon appelle ses militants à "surveiller" des journalistes

JE T'AIME MOI NON PLUS - Le coprésident du Parti de gauche s'en est pris aux journalistes du "Monde" et de "Libération". Une "non-histoire", a répliqué le quotidien du soir.

Il y a – encore – de l'eau dans le gaz entre Jean-Luc Mélenchon et les journalistes. Le patron du Front de gauche s'est livré lundi à une violente diatribe sur son blog , taclant les quotidiens Libération et Le Monde qu'il souhaite voir surveiller "de façon étroite et vigilante" par ses militants.

L’objet de son courroux ? Un reportage publié dans les pages du Monde . Au cours duquel, assure-t-il, le journaliste se serait fait passer pour un confrère de Libération. "Aucun des "journalistes" de ces deux quotidiens ne sont bienvenus dans mes meetings et déplacements tant qu’ils travaillent pour ces quotidiens !", tempête le député européen. Et ce dernier d'appuyer : "D'ailleurs, j'appelle mes amis à les surveiller de façon étroite et vigilante, à filmer leurs agissements, si possible, dès qu'ils les repèrent, qu'ils agissent à découvert ou qu'ils se cachent sous des faux noms."

"Ce n'est PAS un article sur le PG"

De faux noms que dénonce également Gabriel Amard. La tête de liste du Front de gauche dans le Grand Est a été le premier à dénoncer sur son site le contenu de l'article du Monde. Ou plus exactement, la première phrase du texte : "Le camping-car des militants du Front de gauche stationne au milieu de la rue des Trois-Chênes à Belfort, indifférent à la gêne causée." Une simple allusion au Front de gauche dans un article entièrement consacré à l'éventuel rachat d'Alstom, mais de nature à susciter une levée de boucliers au sein du parti. Une "non-histoire", selon le quotidien du soir.

"Personne chez nous ne s'est annoncé comme journaliste de Libé, contrairement à ce qu'il affirme. Mélenchon délire dangereusement", a assuré via Twitter Nicolas Chapuis, le chef adjoint du service France. Et ce dernier d'ajouter : "Ce n'est PAS un article sur le PG, il décrit simplement en 4 lignes la scène."

De son côté, Matthieu Ecoiffier, rédacteur en chef adjoint du service politique de Libération, interrogé par l'AFP, a affirmé que son journal "déplore les propos de Jean-Luc Mélenchon. Le coprésident du PG accuse à tort un confrère du Monde de s'être fait passer pour un journaliste de notre rédaction".
 


Thomas GUIEN

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