Rappel de l'ambassadeur français en Italie : "Il était important de marquer le coup" explique Griveaux

PRECISIONS - Au lendemain du rappel par la France de son ambassadeur à Rome, le porte-parole du gouvernement a précisé que ce rappel n'était "pas permanent", soulignant que le meilleur moyen pour que "le peuple européen aille mieux" c'est "de bien se comporter vis-à-vis de ses partenaires".
"Ce n'est pas un rappel permanent". Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux est revenu ce vendredi sur le rappel "pour consultations" annoncé la veille de l'ambassadeur français à Rome et qui est sans précédent entre la France et un voisin européen depuis 1945. Après la rencontre mardi en France de Luigi Di Maio avec des Gilets jaunes, ce dernier a jugé, sur Europe 1, que "la bienséance, la courtoisie, la plus élémentaire veut qu'on prévienne le gouvernement" quand un ministre se rend dans un pays voisin. Et de poursuivre : "On a rappelé notre ambassadeur pour avoir une consultation (...) il était important de marquer le coup parce que l'Italie est un allié historique de la France et c'est aussi un des pays fondateurs de l'Union".
Interrogé pour savoir si la France n'avait pas, elle aussi, contribué à la crise avec des "attaques frontales" via certaines phrases notamment d'Emmanuel Macron, il a assuré que ce n'était "pas une attaque frontale". "S'ils (le gouvernement italien, NDLR) se sont sentis visés, c'est leur affaire. Les petites phrases de Luigi Di Maio et Matteo Salvini n'ont pas empêché l'Italie d'entrer en récession économique [...] Nous on ne fait pas de petites phrases".
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"Le dialogue n'a jamais été rompu"
"Ce qui m'intéresse, c'est que le peuple européen aille mieux, et si on veut faire reculer la lèpre nationaliste, les populismes, la défiance vis-à-vis de l'Europe, le meilleur moyen c'est de bien se comporter vis-à-vis de ses partenaires, de poursuivre le projet entre Lyon et Turin pour permettre à l'Italie du Nord d'aller mieux", a-t-il insisté. Un projet contre lequel s'est élevé le pouvoir italien, rejoignant pour l'occasion des opposants écologistes au dossier.
Alors que les deux chefs politiques du gouvernement populiste italien, Matteo Salvini et Luigi Di Maio, se sont déclarés "disponibles" pour dialoguer avec le gouvernement français, Benjamin Griveaux a noté que "le dialogue n'a jamais été rompu", ces deux ministres étant "assis autour de la table avec les ministres français lors des conseils" européens. Et "il y a un chef du gouvernement en Italie, c'est M. (Giuseppe) Conte", que M. Macron a "déjà rencontré à plusieurs reprises", a-t-il également souligné.
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