DÉPART - L'élu des Bouches-du-Rhône déplore que le Premier ministre engage la responsabilité du gouvernement pour faire passer le qui crée selon lui "un véritable malaise entre l'exécutif et les gens".
Le sénateur des Bouches-du-Rhône Michel Amiel a annoncé dimanche 1er mars qu'il quittait La République en Marche. Il veut ainsi marquer son opposition à la décision du gouvernement de recourir au 49.3 pour faire adopter le projet de réforme des retraites par l'Assemblée nationale. "Il y a eu une succession de maladresses très, très défavorables à une action gouvernementale fluide", a-t-il déclaré.
"Le fin du fin, c'est le 49.3, un samedi soir en pleine période d'épidémie de coronavirus, presque en catimini", a-t-il poursuivi. En effet, le gouvernement a dévoilé sa décision après un conseil des ministres qui ne devait servir qu'à cerner les prochaines actions en matière de lutte contre la propagation de la maladie. "A un moment donné, la forme est indissociable du fond et ça crée un véritable malaise entre l'exécutif et les gens", fait valoir l'élu, également candidat aux municipales aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), dont il a été le maire jusqu'en 2017.
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"Une profonde déception"
"C'est une décision qui traduit chez moi une profonde déception d'un certain nombre de choses", souligne-t-il. "Un bon débat parlementaire" aurait, selon lui, permis d'améliorer le projet de réforme des retraites. Dans un communiqué mis en ligne, il dénonce par ailleurs une décision qui relève "du cynisme et de l'incompétence politique".
Invité à réagir à la décision, le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau, interrogé sur BFMTV, a fait valoir que le sénateur "Amiel avait annoncé il y a presque un mois, qu'il souhaitait quitter le groupe LREM". De quoi esquisser la polémique : "Ce n'est pas la peine (...) de se cacher derrière des éléments d'actualité pour essayer de se justifier d'un départ d'un groupe".