Remaniement : quel avenir pour Jean-Marc Ayrault ?

Publié le 31 mars 2014 à 19h41
Remaniement : quel avenir pour Jean-Marc Ayrault ?

GOUVERNEMENT – Après l'annonce par Matignon de la démission du Premier ministre, la question de l'avenir politique de Jean-Marc Ayrault se pose. Si le tout nouveau ex-Premier ministre comptait rester maître de l'exécutif jusqu'en 2015, il doit aujourd'hui repenser ses plans de carrière. En commençant sans doute par récupérer son poste de député.

Il aura tout tenté pour faire durer son mandat, mais François Hollande en a décidé autrement. "Monsieur Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a présenté cet après-midi la démission de son gouvernement au président de la République", a annoncé Matignon ce lundi par un communiqué laconiqu e. Après des semaines de suspense, la nouvelle est donc finalement tombée au lendemain des résultats du second tour des élections municipales. L'ex-Premier ministre ne pourra pas attendre 2015 et les élections régionales pour prouver qu'il peut "mener à bien ses réformes". Mais que peut-il devenir ?

Avant d'être nommé Premier ministre, Jean-Marc Ayrault cumulait les mandats. Elu maire de Nantes en 1989, il le reste jusqu'en 2012 avant d'être appelé par François Hollande pour former un nouveau gouvernement. Mais n'ayant pas voulu se représenter pour les élections municipales cette année, il peut dire adieu à son ancien mandat local. Reste que depuis 1988, il était surtout député de la troisième circonscription de Loire-Atlantique. Un mandat qu'il devrait retrouver d'ici trente jours selon la loi.

La gauche contre le retour des anciens ministres dans l'Hémicycle

Voté en décembre 2008 sous Nicolas Sarkozy, un texte permet en effet aux ministres qui perdent leur portefeuille de retrouver automatiquement leur siège de député dans un délai d'un mois après leur départ. Auparavant, les ministres ou les Premiers ministres sortants devaient attendre la démission de leur suppléant et une élection partielle pour, éventuellement, retrouver les bancs de l'Assemblée.

Ironie de l'histoire, lors du vote de cette loi qui permet d'assurer l'avenir politique des anciens ministres, la gauche décriait cette réforme. "Cette disposition est destinée à mieux servir le "bon vouloir" présidentiel et à préparer au mieux, et au plus vite, les prochains remaniements ministériels", dénonçait ainsi le socialiste Bruno Le Roux en décembre 2008 . Au tour de Jean-Marc Ayrault de profiter de cet avantage. S'il le souhaite.


La rédaction de TF1info

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