Remaniement : quel avenir pour les ministres débarqués ?

Publié le 3 avril 2014 à 12h45
Remaniement : quel avenir pour les ministres débarqués ?

POLITIQUE – Après le remaniement ministériel, huit ministres ont pris la porte. Avec quelles perspectives politiques ? Metronews revient sur l'avenir de chacun d'entre eux.

Le remaniement ministériel a fait donc des victimes : huit ministres n'ont pas été reconduits, en plus de Jean-Marc Ayrault. Il faudra encore attendre quelques jours pour connaître le sort des ministres délégués et des secrétaires d'Etat, dont la liste sera annoncée la semaine prochaine. Mais que vont devenir ceux qui ont définitivement perdu leur portefeuille ministériel ?

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Jean-Marc Ayrault, repos à Nantes
Il a remis la démission de son gouvernement au lendemain de la défaite cuisante du PS aux municipales. Coup dur pour l'homme de Matignon , qui doit encore digérer son échec. Il est donc parti se reposer quelques jours à Nantes, dont il a été le maire pendant 23 ans. Il devrait cependant retrouver les bancs de l'Assemblée nationale en tant que député de Loire-Atlantique d'ici un mois, en vertu d'une loi votée en 2008 qui prévoit que les anciens ministres retrouvent leur siège de député un mois après leur éviction. Certains murmurent déjà qu'il pourrait prétendre à la présidence de l'Assemblée, occupée jusqu'ici par Claude Bartolone.

Cécile Duflot, députée, présidente de région ou d'EELV
En conformité avec ce qu'elle avait dit, elle a claqué la porte du gouvernement dès l'annonce de la nomination de Manuel Valls. Cécile Duflot deviendra députée de Paris d'ici un mois, mais pourrait bien avoir d'autres ambitions. Le secrétariat nationale d'Europe-Ecologie Les Verts, qu'elle a occupé de 2006 à 2010, pourrait bien l'intéressé, mais sa décision radicale de quitter le gouvernement n'a pas plus à tout le monde dans son parti. Les élections régionales, prévues l'an prochain, seraient plus de son ressort : elle y briguerait la présidence de la région Ile-de-France.

Pierre Moscovici, commissaire européen ?
L'ancien ministre de l'Economie et des Finances reste député du Doubs, mais attend avec impatience les élections européennes en mai prochain. Il pourrait en effet obtenir un poste de commissaire européen à l'issu du scrutin. Il a d'ailleurs déclaré, jeudi, qu'il serait "honoré" d'occuper ce poste, précisant en outre que "si on m'avait demandé de continuer [au ministère de l'Economie, ndlr], je l'aurais fait, mais il faut aussi savoir tourner les pages". Il a toutefois ajouté qu'il "n'aspire pas à redevenir" ministre.

Nicole Bricq patiente au Commerce extérieur
Pour l'heure, la ministre du Commerce extérieur n'a toujours pas laissé sa place. Et pour cause, le nom de son successeur n'est pas encore connu, bien que plusieurs sources affirment que Fleur Pellerin pourrait bien reprendre le poste. En attendant, Nicole Bricq patiente. Elle devrait retrouver d'ici un mois son poste de sénatrice de Seine-et-Marne.

Philippe Martin, de ministre à député
Il avait pris la place de Delphine Batho, débarquée sans ménagement de son ministère de l'Ecologie l'été dernier. Il y sera resté neuf petits mois. A peine le temps de s'approprier les dossiers environnementaux. Philippe Martin retrouvera les bancs de l'Assemblée en tant que député du Gers.

Vincent Peillon en route pour Strasbourg
C'était l'un des départs annoncés. Le ministre de l'Education du gouvernement Ayrault s'est empêtré dans la réforme des rythmes scolaires et a dû faire face à une levée de bouclier de la part de nombreux syndicats de parents d'élèves, sans compter l'opposition. Il n'a par ailleurs jamais caché ses ambitions européennes et avait annoncé, à l'automne, sa volonté de diriger la liste socialiste dans le sud-est aux prochaines élections, au mois de mai. Il devrait notamment affronter Jean-Marie Le Pen lors de ce scrutin, qui se présente également dans la région.

Valérie Fourneyron sur le banc de touche
La ministre des Sports n'a pas fait de vagues durant son mandat, et cela pourrait bien lui être profitable. Redevenue députée de Seine-Maritime après son éviction, elle pourrait bien rester dans le giron ministériel de Najat Vallaud-Belkacem, qui a récupéré les Sports en plus d'avoir conservé le Droit des femmes. Ou peut-être préfèrera-t-elle retrouver ses responsabilités locales : elle était en effet sur la liste socialiste victorieuse à Rouen, ville dont elle a été maire de 2008 à 2012.

Geneviève Fioraso a encore une carte à jouer
La ministre de l'Enseignement supérieur du gouvernement Ayrault perd de fait son maroquin, puisque c'est Benoît Hamon qui reprend les rênes du pôle Education dans un large ministère. Députée de l'Isère, elle le restera, mais il n'est pas dit qu'elle ne fasse pas partie des ministres délégués ou des secrétaires d'Etat dès la semaine prochaine.


La rédaction de TF1info

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