POLITIQUE - Invité jeudi 21 novembre de LCI, le ministre a défendu l'idée d'une augmentation de la durée de la cotisation comme moyen de maintenir à flots le système de retraites. Comme une fin de non-recevoir aux interrogations du leader de la CFDT Laurent Berger, opposé à ces options.
Invité à réagir au "coup de pression" du patron de la CFDT au gouvernement, Bruno Le Maire a répondu au leader syndical : "Je vais répondre avec respect et gravité à Laurent Berger. (...) Il faut démarrer la réforme des retraites avec un régime à l'équilibre", a soutenu le ministre de l'Economie et des Finances sur le plateau de 24 Heures Pujadas.
Lors d'une conférence de presse en début d'après-midi, jeudi 21 novembre, le secrétaire général de la CFDT demandait une nouvelle fois à l’exécutif de "clarifier ses intentions", notamment au sujet de la mise en place d'un âge-pivot, ce qui vaudrait au gouvernement l'opposition du syndicat réformiste, dernière organisation à être en partie favorable à la mise en place d'un système de retraite universel par points.
Lire aussi
"Vendredi noir" contre la réforme des retraites : aux origines des avantages sociaux de la RATP
Lire aussi
Ce qu'il faut retenir des annonces d'Édouard Philippe sur la réforme des retraites
#Invité - @BrunoLeMaire – Ministre de l’Economie et des Finances « Le sens de cette réforme c’est garder un système par répartition » #24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/34DEOPDSZt — 24h Pujadas (@24hPujadas) November 21, 2019
Opposé à la hausse des cotisations
Sur LCI, Bruno Lemaire s'est montré catégorique : "Avant la réforme, il y aura des mesures paramétriques pour que le régime soit à l'équilibre. On ne touche pas au montant des pensions, c'est exclu. Deuxième type de solution : augmenter les cotisations. Je suis très réservé là-dessus, parce que si vous augmentez les cotisations, vous augmentez le coût du travail", a préconisé le patron de Bercy.
"Il y a une troisième famille de solutions qui touche aux mesures d'âge, aux questions de durée de cotisation et y compris à la notion d'âge pivot. Je pense qu'il faut réfléchir à ces solutions-là, il ne faut pas les écarter (...). C'est celles qui me paraissent les plus intéressantes", a conclu le ministre.