REVIVEZ - "La Grande confrontation" : le débat des régionales en Île-de-France sur LCI

J.F & V.M
Publié le 15 juin 2021 à 6h00

Source : TF1 Info

ÉVÉNEMENT - LCI a organisé ce lundi 14 juin son second débat des élections régionales. Après les Hauts-de-France, les sept principales têtes de liste de l'Île-de-France se sont retrouvées sur le canal 26. Un débat à retrouver ici.

Ce live est à présent terminé. 

LES CANDIDATS CONCLUENT


VIDEO - Les sept tête des listes ont conclu ce long débat consacré à la campagne en Ile-de-France.

"La Grande Confrontation" : les conclusions des candidats aux élections régionales en Île-de-FranceSource : TF1 Info

PÉCRESSE CANDIDATE EN 2022 ?


Valérie Pécresse sera-t-elle candidate à l'investiture LR pour la présidentielle 2022 si elle remporte la région ? "Vous me posez une question que je ne me pose pas", répond-elle. "Les Franciliens veulent savoir si le projet que je porte sera mis en œuvre. Et avec mon équipe il sera mis en œuvre."

DES ALLIANCES ENTRE LES DEUX TOURS ?


David Pujadas demande aux candidats s'ils créeront des alliances entre les deux tours. 


A gauche, Clémentine Autain et Julien Bayou répondent qu'ils souhaitent un rassemblement de leurs listes avant le second tour pour espérer battre Valérie Pécresse. Audrey Pulvar nuance : "Si nous nous entendons sur un programme commun pourquoi pas."


LaREM fera-t-elle le chemin avec LR, comme en région PACA ? "Je ne réfléchis pas comme cela", répond Laurent Saint-Martin. "Je mènerai mon combat jusqu'au bout."

QUID DE LA SÉCURITÉ ?


Si la sécurité ne fait pas partie des compétences de la région, elle peut intervenir sur la sécurisation des transports et des abords des lycées. Que proposent les candidats à ce sujet ?


Julien Bayou veut mettre en place une bridage de tranquillité dans les transports de 500 agents. "Pour agir en justice il faut que la victime porte plainte. (...) Donc il faut que la région agisse en lieu et place des victimes, avec leur accord après signalement, pour obtenir en bout de chaîne une sanction contre ces agressions." EELV souhaite également ouvrir un centre d'accueil 24h/24 des victimes de violences conjugales.


Clémentine Autain : "Aux abords des transports il faut davantage de présence humaine formée aux agressions sexistes faites aux femmes." 


Laurent Saint-Martin : "J'assume être le seul à proposer qu'Ile-de-France Mobilités recrute 500 agents et assure la coordination auprès du préfet de l'efficacité de la sécurité."


Audrey Pulvar souhaite elle aussi plus de présence humaine dans les transports.

FRONT RÉPUBLICAIN


LaREM jouera-t-elle le jeu du front républicain pour empêcher le RN d'être élu, demande Audrey Pulvar à Laurent Saint-Martin. "Oui et sans aucun doute oui, je ferai toujours barrage au Front national", lui répond-il.

VALEURS RÉPUBLICAINES


Tous les candidats s'accusent respectivement de ne pas respecter les valeurs républicaines. "S’il y a encore une majorité qui défend seule les valeurs de la république c’est la liste d’Emmanuel Macron", défend Laurent Saint-Martin, qui estime que les leader de gauche ont dépassé "les lignes jaunes" et que le Républicains se rapprochent de plus en plus du Rassemblement national. Julien Bayou l'attaque sur la présence de Gérald Darmanin au gouvernement, visé par une accusation de viol.

FAUT-IL RENDRE LES TRANSPORTS GRATUITS ?


Audrey Pulvar propose de rendre gratuits les transports en commun pour tous. "Nous allons demander aux grandes fortunes immobilières de faire un effort" pour cette proposition.


Laurent Saint-Martin : "Une perte de 3 milliards d'euros pour IDF Mobilités, c'est complètement irresponsable." Il estime que les trains n'arriveront pas plus à l'heure en étant gratuits.


Julien Bayou : "Nous voulons prioriser les transports du quotidien. Nous voulons développer le transport à la demande", notamment les bus en zone rurale ou la subvention de VTC.


Clémentine Autain : "Je suis favorable à l'horizon de gratuité", explique l'insoumise, "pour des raisons sociales et environnementales". "Nous proposons la gratuité immédiate pour les moins de 25 ans et les bénéficiaires des minimas sociaux (...) puis la modernisation des RER B, C et D." Elle souhaite aussi développer les transports en banlieue et en grande couronne. 


Jordan Bardella est contre la gratuité des transports. Il veut rénover et rendre plus accessible les gares de la région.


Valérie Pécresse : "La gratuité est une illusion anti-écologique", estime la présidente sortante. "Il n'y aura pas une voiture en moins car ceux qui prennent leur voiture n'ont pas de transport en commun." 


Nathalie Arthaud : "Je considère que les travailleurs n'ont pas à payer les transports", estime la candidate, qui souhaite faire payer les "patrons" et "les plus riches". 

QUE FAUT-IL FAIRE POUR LA JEUNESSE ?


Julien Bayou propose un RSA jeunes de 400 euros par mois.


Nathalie Arthaud veut mieux répartir le travail entre tous, pour en créer, et permettre à la jeunesse d'en bénéficier.


Laurent Saint-Martin veut proposer 200.000 mentors aux lycéens sur toute la mandature. Via le plan "1 jeune 1 solution", il veut aider les jeunes qui "se mettent dans une démarche de formation". 


Clémentine Autain se dit favorable à l'ouverture du RSA aux moins de 25 ans. Elle propose de rendre gratuit les repas à la cantine aux lycéens des quatre premières tranches tarifaires, la gratuité dans les transports des moins de 25 ans, multiplier par dix l'aide alimentaire, et former 20.000 personnels soignants dans des formations rémunérées.


Valérie Pécresse veut orienter les jeunes dans les métiers qui recrutent (santé, industrie, social...). "Je souhaite créer une réserve régional de professeurs pour prévenir le décrochage scolaire", ajoute-t-elle, évoquant également une banque régionale des jeunes.


Jordan Bardella : "Nous souhaitons que les boursiers les plus difficultés soient pris en charge pour leurs deux premiers mois de loyer." Il veut aussi aider les jeunes à créer leurs entreprises en abondant leurs investissements.

FAUT-IL FERMER L'AÉROPORT DU BOURGET ?


David Pujadas interroge Julien Bayou sur l'une de ses propositions : la fermeture de l'aéroport du Bourget, l'un des trois aéroports franciliens avec Roissy et Orly, pour le transformer en parc. "C'est la réduction des émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores" qui guident la décision des écologistes, explique-t-il.


"Il faut diminuer la place de l'aérien si on veut relever les défis climatiques", continue Clémentine Autain. "Opposer les emplois à la décision écologique, ça ne va pas", ajoute-t-elle, estimant qu'il était possible d'en créer ailleurs, notamment dans le recyclage. 


"Si on fait fermer un aéroport, bien sûr qu'on perd des emplois", estime Laurent Saint-Martin, en réponse à la candidate LFI. "Moi je crois à la compatibilité entre croissance et écologie.


"La transition écologique et solidaire, ça créé de l'emploi", croit Audrey Pulvar. "Les syndicats sont conscients que ce secteur doit se transformer, et demandent à être accompagnés pour changer d'emploi. Donc oui, on ferme le Bourget, mais on accompagne les premiers concernés."


"Il ne faut pas fermer le Bourget car l'aviation d'affaires on en a besoin et si on ferme le Bourget où ira-t-elle ? Roissy ou Orly", estime Valérie Pécresse. "Je propose d'accroître le couvre-feu d'Orly d'une heure de plus, et sur Roissy généraliser la descente continue."


"Je pense qu'EELV est la plus grande force anti-progrès dans la vie politique", déclare Jordan Bardella, précisant qu'il ne fermerait pas le Bourget. "Ils sont contre les avions, bientôt ils vont nous mettre des pistes à trottinettes sur le périph, ils sont contre les sapins et le Tour de France", ajoute-t-il, accusant le mouvement de "totalitarisme".

PREMIER THÈME : ÉCONOMIE ET EMPLOI


Laurent Saint-Martin : Le candidat LaREM met en avant le fonds d'épargne populaire, qui permettrait "à ceux qui le souhaitent de participer au rebond économique de notre région". 


Audrey Pulvar : "Nous préférons une relance économique qui part des territoires, de l'économie sociale et solidaire et populaire", explique la candidate, qui souhaite notamment créer une banque publique d'investissement dotée d'un milliard d'euros et mettre en place un livret A de l'emploi local.


Nathalie Arthaud : "Il faut contraindre les entreprises à stopper les licenciements", avance la candidate FO, qui veut utiliser les aides de la région pour sauver l'emploi industriel dans la région.


Julien Bayou : "Pour nous, ce qui est important c'est de soutenir les activités favorables au climat", explique-t-il. Pour cela, il propose la création de 200.000 emplois dans ce domaine, et un plan de relance de 3 milliards d'euros.


Jordan Bardella : "Une relance ça doit se faire en faveur des TPE-PME", déclare le représentant du RN, qui vante le "patriotisme économique". "Les aides seront conditionnées au maintien de l'emploi." 


Clémentine Autain : "Je veux que la priorité soit donnée à la satisfaction des besoins des Franciliennes et Franciliens. (...) Les transports du quotidien doivent être notre priorité" assure la candidate, critiquant le CDG express, "un train pour les riches". "Je propose que nous créons 30.000 emplois solidaires pour répondre à des besoins fondamentaux."


Valérie Pécresse : "Nous devons donner la priorité aux très petites entreprises", explique la présidente sortante en vantant son bilan. "80% des marchés publics passés par la région sont passés par des PME franciliennes", ajoute-t-elle en précisant à Jordan Bardella, sont principal adversaire au premier tour, qu'elle n'avait pas attendu le RN pour donner la priorité aux entreprises locales. 

BON À SAVOIR


Quels sont les candidats et les enjeux politiques dans les Hauts-de-France ? Lisez notre papier pour vous rafraîchir la mémoire avant le débat de ce soir.

QUE DIT NOTRE SONDAGE ?


Selon un sondage Ifop Fiducial pour LCI et Le Figaro publié ce dimanche, la présidente sortante de la région Ile-de-France Valérie Pécresse arriverait en tête au premier tour et au second tour, quelle que soit les configurations et les alliances. Ni le RN, son principal challenger au premier tour, ni la gauche, qui pâtit de ses divisions, n'est capable de l'inquiéter.

QUI SONT LES CANDIDATS ?


Sept têtes de liste s’affrontent ce soir sur LCI. Voici, en quelques lignes, leur profil, par ordre alphabétique.


Nathalie Arthaud, 51 ans. Porte-parole de Lutte ouvrière depuis 2008, elle a été candidate à l’élection présidentielle en 2012 et 2017. En plus de son engagement politique, l’agrégée d'économie continue d’enseigner dans un lycée de Seine-Saint-Denis.


Clémentine Autain, 48 ans. La députée de Seine-Saint-Denis est tête de liste LFI et PCF. Avant d’être élue à l’Assemblée nationale en 2017, elle était conseillère régionale depuis 2015. Elle fut adjointe au maire PS de Paris Bertrand Delanoë de 2001 à 2008. 


Jordan Bardella, 25 ans. Engagé dans le parti de Marine Le Pen depuis l’âge de 16 ans, le plus jeune candidat est aujourd’hui vice-président du Rassemblement national. Elu député européen en 2019, il est également conseiller régional depuis 2015.


Julien Bayou, 41 ans. Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts mène la liste écologiste. Conseiller régional depuis 2010, il a fondé le collectif Jeudi noir pour lutter contre la crise du logement. 


Valérie Pécresse, 53 ans. La présidente sortante se représente sous l’étiquette de son mouvement Libres !. L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a démissionné des Républicains en 2019. L’énarque fut également députée de 2002 à 2007 puis de 2012 à 2017. Elle mène une liste qui inclut le MoDem, pourtant allié de la majorité présidentielle au niveau national.


Audrey Pulvar, 49 ans. Adjointe à la maire de Paris depuis 2020, elle est soutenue par le Parti socialiste et conduit une liste "Ile-de-France en commun". Entre sa nouvelle carrière politique et son ancienne carrière de journaliste, elle a présidé la fondation Nicolas Hulot.


Laurent Saint-Martin, 35 ans. Le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale est tête de liste pour la majorité présidentielle. Après plusieurs années d’engagement au sein du PS, le natif de Toulouse a été élu député LaREM en 2017.

DÉBAT À SUIVRE À 20H40


Bonjour, bienvenue dans notre direct. C’est ici que vous pourrez suivre notre débat, entre les sept têtes de listes aux élections régionales en Ile-de-France, à partir de 20h40 sur LCI (canal 26). 

Parmi les thèmes évoqués : l’économie, la jeunesse, l’emploi, les transports, la sécurité, et l’environnement.


Valérie Pécresse, la présidente sortante, devrait être la plus attaquée par ses adversaires, qui selon les sondages ont peu de chances de la détrôner. Selon le sondage Ifop Fiducial pour LCI publié ce dimanche, ni le Rassemblement national ni la gauche, qui pâtit de ses divisions, ne sont capables de l’inquiéter. Si l’ex-LR parvient à s’imposer facilement le 27 juin prochain, elle pourrait prétendre à l’investiture de son ancien parti pour la présidentielle 2022.  

Une "Grande confrontation" décisive à seulement six jours du premier tour. Les sept principales têtes de listes aux régionales d'Île-de-France, région la plus peuplée de l'Hexagone où vit un peu moins d'un Français sur cinq, ont débattu ce lundi 14 juin, à 20h40 sur LCI (canal 26), pour un unique débat avant le scrutin.

Après celui des Hauts-de-France la semaine dernière, David Pujadas animait ce débat auquel participaient Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Clémentine Autain (LFI-PCF), Julien Bayou (EELV), Valérie Pécresse (Libres-LR), Audrey Pulvar (PS-PRG), Laurent Saint-Martin (LaREM-Modem-Agir) et Jordan Bardella (RN).

Les candidats ont débattu des nombreux enjeux touchant à la région (transports, sécurité, éducation, environnement...), des thèmes qui prendront vraisemblablement une dimension nationale, surtout dans la région-capitale. 

Valérie Pécresse, une favorite à détrôner

Selon notre sondage publié le 13 juin, Valérie Pécresse, qui avait pris la région à la gauche en 2015, apparaît comme la favorite du scrutin, avec une confortable avance sur le candidat RN Jordan Bardella. La gauche s'affiche divisée, mais également très fragilisée, aucun des trois principaux candidats, Audrey Pulvar, Clémentine Autain et Julien Bayou, ne semblant en mesure de prendre le leadership, selon notre enquête. 

Dans ce contexte, les opposants de Valérie Pécresse pourraient être poussés à multiplier les attaques contre la présidente sortante et son bilan. D'autant que cette dernière, si elle ne s'est jamais déclarée jusqu'ici, est pressentie pour être une possible candidate à l'élection présidentielle de 2022.


J.F & V.M

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