REVIVEZ - Duel face à Wauquiez, fonctionnaires, PMA... Edouard Philippe invité de "L'Emission politique"

Publié le 27 septembre 2018 à 22h40, mis à jour le 28 septembre 2018 à 8h21
REVIVEZ - Duel face à Wauquiez, fonctionnaires, PMA... Edouard Philippe invité de "L'Emission politique"

REFORMES - Le Premier ministre Edouard Philippe était l'invité de "L'Emission politique", sur France 2, jeudi. Face à Léa Salamé et Thomas Sotto, le chef du gouvernement a tenté de faire de la pédagogie pour défendre les choix politiques et budgétaires du gouvernement. Puis a eu un vif débat avec Laurent Wauquiez sur le thème de l'immigration.

Ce live est à présent terminé. 

OPINION

Selon un sondage Ipsos Sopra Steria à l'issue de la prestation d'Edouard Philippe, 43% des personnes interrogées pensent qu'il est proche des préoccupations des Français, 60% jugent qu'il a l'étoffe d'un homme d'Etat et 47% des téléspectateurs ont été convaincus (soit 5 points en moins par rapport à sa prestation en début de quinquennat)

EUROPE

Laurent Wauquiez : "En Europe, on a une menace de désagrégation de la communauté européenne"

"Je crois dans l'Europe, et je crois qu'il faut qu'on la change. Il n'y a pas qu'Emmanuel Macron ou ceux qui veulent sauter du train en marche"

Edouard Philippe : "Lorsque je vois au sein de l'Europe des gouvernements qui remettent en cause la liberté de la presse, l'indépendance de la justice, et les menaces à l'extérieur, je me dis que nous devons sauver l'Europe. Pour la première fois le vrai sujet qui sera au coeur de la campagne des européennes en mai prochain, c'est 'est-ce que nous voulons l'Europe, ou la défaire ?'"

IMMIGRATION

Laurent Wauquiez propose que le Parlement vote chaque année un niveau d'immigration légale, de revenir "en partie" sur le droit du sol et de supprimer l'Aide médicale d'Etat, des projets qui figuraient dans le programme de François Fillon.

"Je ne crois pas que la transformation du droit du sol produirait un résultat", répond Edouard Philippe, qui a également écarté l'hypothèses des quotas votés par le Parlement. 

"La justification de l'Aide médicale d'Etat, ce n'est pas de réguler l'immigration, c'est un impératif de santé publique", répond encore le Premier ministre

IMMIGRATION

"Considérez-vous, oui ou non, que le niveau d'immigration est beaucoup trop élevé en France ?" insiste Laurent Wauquiez.

"Je n'ai jamais considéré que le rôle de la France était d'accueillir tout le monde, tout le temps", répond Edouard Philippe. "La réalité, c'est qu'on peut se faire plaisir avec des formules simplistes." 

La pression migratoire est intense. Nous devons travailler avec les pays de transit, reconduire les clandestins à la frontière"

IMMIGRATION

Edouard Philippe : "Notre politique est fondée sur l'équilibre. Nous sommes attachés à la valeur de l'asile"

"Tous ceux qui n'ont pas vocation à rester doivent être reconduits"

CONFRONTATION

Laurent Wauquiez, président des Républicains, interpelle Edouard Philippe à propos de l'immigration. "La situation s'est dégradée", affirme le patron de la droite. "Si rien de change, la France connaîtra sous la quinquennat d'Emmanuel Macron 1 million d'immigrés en plus"

"L'année dernière, 242.000 titres de séjours ont été délivrés en France, dont 80.000 délivrés à des étudiants", répond Edouard Philippe. "Cette année, 85.000 titres de séjour ont été délivrés au titre de l'immigration familiale. C'est un peu plus important qu'avant, mais pas dans l'énormité que vous évoquez"

"Le vrai sujet, c'est les demandeurs d'asile. Nous avons eu à en gérer 100.000"

MUNICIPALES

Edouard Philippe pense-t-il à retourner dans sa ville du Havre pour les municipales de 2020 ? "Ce n'est pas du tout exclu", affirme le chef du gouvernement

RETRAITES

Ghislaine, retraitée et militante PCF, interpelle à son tour Edouard Philippe à propos de la hausse de la CSG qui impacte les retraités. "A chaque fois que je fais mes courses, vous me privez d'un caddie", explique-t-elle. 

"Je vois de quoi vous parlez, puisque ma mère le vit", assure Edouard Philippe. "Nous avons choisi de faire en sorte que l'activité soit favorisée, qu'elle paye."

"Aujourd'hui, ceux qui travaillent payent les retraites d'un nombre beaucoup plus important de retraités, qui vivent plus longtemps"

"Nous souhaitons commencer par faire redémarrer la prospérité, pour ensuite la redistribuer"

COLLECTIVITES

Catherine Arenou, maire divers droite de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), interpelle Edouard Philippe sur la situation des élus locaux qui ont subi les baisses de moyens, en particulier la suppression d'une partie des emplois aidés.

"Tout le monde a eu recours aux emplois aidés", répond Edouard Philippe. "Nous voulions arrêter ces emplois qui n'avaient pas d'efficacité dans le temps et renforcer les compétences"

HULOT

Edouard Philippe revient sur la démission de son ministre de la Transition écologique. "Cela faisait très longtemps que Nicolas Hulot se demandait si nous étions capables d'être à la hauteur des enjeux".

"Il avait une certaine tendance à voir ce qu'on ne faisait pas et à sous-estimer ce que l'on faisait. Ne pas aller aussi vite qu'il le souhaitait lui était insupportable. Je peux comprendre cela"

PMA

"On va avoir un débat parlementaire sur la bioéthique. Le président de la République a pris un engagement, il est favorable à l'extension de la PMA"

"Il y a plein de sujets sur lesquels je ne suis pas certain d'avoir un avis tranché", explique le Premier ministre, notamment à propos de l'autoconservation des ovocytes, autre sujet qui sera débattu

"Nous gagnerons tous, quelles que soit nos convictions, à respecter celles des autres"

CHOMEUR

Polémique sur les propos d'Emmanuel Macron à l'égard d'un jeune chômeur : "On avait quelqu'un qui avait une formation. La vérité, c'est qu'il y a énormément de métiers en tension. Le Président a expliqué que s'il cherchait un emploi, il pouvait en trouver"

"Ce n'est pas une expression malheureuse" d'Emmanuel Macron

FONCTIONNAIRES

Suppression de 44.000 postes de fonctionnaires sur trois ans : "Le coup de rabot, ça ne marche pas et ça désespère les fonctionnaires"

"On a besoin des fonctionnaires, mais on peut réorganiser les services publics pour faire mieux avec un peu moins"

"On rajoute des fonctionnaires dans la sécurité, la justice, la défense. On va en supprimer dans les grandes administrations de réseaux, à Pôle emploi au fur et à mesure que le chômage va baisser". 

"Il y aura des suppressions de postes à l'Education nationale. On supprime cette année 0.2% de l'ensemble des postes de l'Education"

CHOMAGE

"Si nous avons investi massivement dans la formation et les compétences, c'est parce que nous savons que dans tous les secteurs nous avons du mal à recruter"

"Dans certains cas, la dégressivité de l'assurance chômage peut être envisagée. Pour les personnes qui ont une forte employabilité"

VALLS

Candidature de Manuel Valls à Barcelone : "J'ai toujours eu avec lui une relation respectueuse"

"Je veux lui souhaiter bonne chance. Manuel Valls est un homme solide. Quand ça a beaucoup tangué en France, il a été solide"

COLLOMB

Gérard Collomb bientôt candidat à Lyon, tout en restant ministre de l'Intérieur : "Il se consacre pleinement à sa tâche. Lorsqu'il entrera en campagne, il se consacrera pleinement à sa campagne"

"Ce n'est pas un ministre intérimaire, c'est un ministre à temps plein"

Le message d'Edouard Philippe aux membres du gouvernement qui seraient tentés par les municipales : "Aujourd'hui, maintenant, il y a des sujets essentiels, il faut les relever. J'appelle tout le monde à une forme de retenue, de concentration"

BENALLA

"J'ai dit assez tôt ce que je pensais de l'affaire Benalla", explique Edouard Philippe. "C'est une affaire déplorable, la dérive d'un individu"

"Je crois que les Français ont compris plus vite que d'autres que ce n'était pas une affaire d'Etat"

"Immédiatement après les faits, une sanction administrative a été prise contre M. Benalla"

PHILIPPE

Edouard Philippe invité de L'Emission politique : "Je sais que l'on peut toujours mieux expliquer, redonner du sens. On peut toujours être confronté à une première phase d'incrédulité, de désapprobation, il faut y répondre mais il faut aussi avancer"

FAUX AMIS


Leur face-à-face est attendu comme l'un des moments forts de l'émission

Il connaît l'exercice, pour y avoir participé l'an dernier. Mais cette fois, c'est dans un contexte particulièrement délicat pour le gouvernement qu'Edouard Philippe répond aux questions de Léa Salamé et de Thomas Sotto dans "L'Emission politique", sur France 2, à partir de 21 heures. 

Le chef du gouvernement aura la charge de défendre les choix politiques et budgétaires de l'exécutif alors que le président de la République et lui-même décrochent dans les sondages, et d'expliquer le cap aux Français, alors que plusieurs réformes sociales vont être présentées dans les prochains mois. La prestation d'Edouard Philippe sera notamment marquée par une confrontation avec son contradicteur, le président des Républicains Laurent Wauquiez. Un moment à suivre sur notre live. 


La rédaction de TF1info

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