REVIVEZ - La "Fête à Macron" donne des ailes à Mélenchon qui salue "un immense mouvement populaire"

CONTESTATION - Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées entre Opéra et Bastille à Paris pour la "Fête à Macron", rassemblement d'opposition imaginé, notamment, par le député LFI François Ruffin. Jean-Luc Mélenchon y voit "un immense élan populaire" et revendique près de 160.000 participants contre 40.000 selon la police. Il a donné rendez-vous à ses partisans le 26 mai pour un nouveau rassemblement.
80 cars de manifestants. 6000 pancartes. 1 million de tracts et des dizaines de milliers de manifestants. Un an après l'élection d'Emmanuel Macron, La France Insoumise a fêté à sa manière l'arrivée au pouvoir du président de la République avec la "Fête à Macron". Premier round d'opposition qui comptera un autre rendez-vous le 26 mais prochain, après d'autres manifestations organisées à l'appel des syndicats les 15 et 22 mai - la "Fête à Macron" a rassemblé entre 40.000 (selon la police et même 38.900 selon le cabinet Occurence qui calcule les chiffres de mobilisation pour plusieurs médias ) et 160.000 personnes (selon les Insoumis) entre Opéra et Bastille dans une ambiance festive. "Le mois de mai va être bon pour nous et mauvais pour Emmanuel Macron", a résumé Eric Coquerel , député LFI.
Au lendemain de la démission annoncée du président d'Air France et alors que le conflit des cheminots s'éternise à la SNCF, Jean-Luc Mélenchon a, lui, qualifié ce rassemblement d'"immense élan populaire" retrouvant ses accents de tribun de la campagne présidentielle. "Nous sommes tous là pour donner du courage aux cheminots, aux hospitaliers, aux travailleurs de tous les secteurs", a lancé le leader de la France insoumise dans une harangue à la foule en appelant les opposants à Emmanuel Macron à descendre dans la rue "par millions" le 26 mai prochain. "Il y a enfin une représentation politique de la colère sociale" s'est encore félicité Jean-Luc Mélenchon, ne refusant pas au passage le titre de "premier opposant à Macron".
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"Ce n'est pas l'afflux immense qu'on annonçait", estime Gérard Collomb
"Ce n'est pas l'afflux immense qu'on annonçait" a, au contraire, estimé Gérard Collomb ministre de l'Intérieur sur LCI au regard des chiffres de la police. Le ministre s'est félicité de la bonne conduite du défilé, qui, à 17h, s'était déroulé dans le calme à l'exception de quelques incidents, notamment l'attaque d'un véhicule de Radio France. Une attaque condamnée par le ministre et pour laquelle les images de vidéosurveillance étaient analysées.
En fin de cortège, une cinquantaine de personnes au visage masqué faisaient face aux forces de l'ordre. Un policier a été blessé place de la Bastille. Après les dégradations du 1er Mai à Paris, la préfecture de police avait mobilisé 2000 forces de l'ordre le long du parcours pour éviter des incidents.
La France insoumise n'était pas l'organisatrice de cette manifestation "pot-au-feu" même si elle a été initiée par l'un de ses députés, François Ruffin. LFI a néanmoins largement mis la main à la pâte en affrétant une centaine de cars, et en fournissant de nombreuses pancartes.
BILAN
La police a procédé à huit interpellations, dont une personne mise en cause pour la dégradation du camion-régie de Franceinfo, a indiqué la préfecture. Sur ces huit interpellations, quatre l'ont été en amont de la manifestation, notamment "pour port d'arme par destination", selon le préfet de police Michel Delpuech.
RÉACTION
Le préfet de police Michel Delpuech dresse un bilan de la journée.
REACTION
"Je condamne fermement l’attaque d’un camion de Franceinfo. Quand certains s’attaquent à la presse, il n’y a plus de limites", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb à l'AFP. "Heureusement aucun journaliste ne se trouvait dans le camion, dans lequel un fumigène a été lancé", a-t-il ajouté.
BILAN
Un journaliste de l'AFP a vu à Bastille un policier blessé, à terre, pris en charge par la sécurité civile.
REACTION
Sur LCI, le ministre de l'Intérieur a condamné l'attaque d'un camion de Radio France par une poignée de manifestants.
TENSIONS
Selon notre journaliste présent sur place, une cinquantaine d'individus considérés comme des black blocs seraient présents place de la Bastille.
RÉACTION
Interrogé sur LCI, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve confirme le chiffre de 40.000 manifestants. "Ce n'est pas l'afflux immense que l'on annonçait", a estimé le ministre.
TENSIONS
La situation est en ce moment en train de se tendre place de la Bastille. Une voiture de Radio France a été vandalisée, et des CRS, qui protègent un véhicule de police, reçoivent des projectiles.
REACTION
Le "leader" de la gauche ? Interrogé par LCI, Jean-Luc Mélenchon n'exclut pas cette possibilité.
La "Fête à Macron" rassemble 40.000 manifestants à Paris, selon la préfecture de police. Peu auparavant, LFI avait revendiqué la présence de 160.000 manifestants dans les rues de la capitale.
BILAN
Combien de manifestants ce samedi dans les rues de Paris ? Eric Coquerel vient à l'insant d'annoncer le chiffre 160 000 personnes. D'autres estimations devraient suivre au cours de l'après-midi.
CONTROLES PREVENTIFS
Deux personnes ont été interpellées pour port d'armes par destination dans le cadre de contrôles préventifs dans le secteur de l'Opéra.
"Cassez-vous les casseurs, c’est pas votre manif" lance Alexis Corbière
INTERPELLATION
Un homme a été arrêté ce matin dans le 5e arrondissement dans le cadre des contrôles préventifs. L'individu vêtu de noir était porteur d'un couteau, d'une bombe de peinture et d'un masque de protection. Il a été placé en garde à vue.
Jean-Luc Mélenchon dénonce "la braderie de l'industrie française"
"Ce qui est dramatique, c’est la situation sociale"
"Il y a une campagne qui est organisée pour diaboliser toute opposition", assure Jean-Luc Mélenchon sur TF1.
QUI EST RUFFIN ?
"MANIFESTATION FESTIVE"
"Je ne condamne pas les Blacks blocs"
Interrogé sur LCI au sujet des violences qui ont émaillé la manifestation parisienne du 1er mai, Philippe Poutou (NPA) répond clairement : "Je ne condamne pas les Blacks blocs". Selon l'ancien candidat à la présidentielle, "la violence de la répression" et "de la politique antisociale" appelle la violence de la rue. "Il y a une forme de colère, de violence qui sort dans la contestation (...) Cette colère est légitime. Il y a une violence qui commence à s’exprimer et c’est le résultat d’une violence de la société", a développé Philippe Poutou qui dit "ne pas être d'accord" sur cette ligne avec Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, qui avait de son côté condamné les casseurs.
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Depuis deux jours, le ton était monté entre exécutif et LFI, qui s'accusaient mutuellement de "remettre en cause la démocratie". Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, avait accusé M. Mélenchon de reprendre "des méthodes d'extrême droite", avec une manifestation qui, selon lui, "incite à la violence".
"Il y a une espèce de campagne qui est organisée pour diaboliser toute opposition", a répondu Jean-Luc Mélenchon sur TF1. "Nous faisons des choses tranquilles, normales dans un pays démocratique et nous sommes très nombreux et assez détendus. Le président, lui, est crispé, incertain de lui-même, et il entre dans une mauvaise période où se rencontrent le mouvement social et les affaires."
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