REVIVEZ - PMA, ISF et droit du travail : le passage sportif d'Edouard Philippe dans L'Emission politique

Publié le 28 septembre 2017 à 23h32, mis à jour le 28 septembre 2017 à 23h38
REVIVEZ - PMA, ISF et droit du travail : le passage sportif d'Edouard Philippe dans L'Emission politique
Source : AFP

TÉLÉVISION - Invité de "L'Emission politique" ce jeudi soir sur France 2, le Premier ministre Edouard Philippe a connu son baptême du feu avec un "prime time" en long format, épicé par un débat avec Jean-Luc Mélenchon, autoproclamé premier opposant à Emmanuel Macron.

Le Premier ministre Edouard Philippe était ce jeudi soir l'invité de L'Emission politique, sur France 2. Après sa prestation qui a duré un peu plus de deux heures, selon le sondage réalisé en fin d'émission, il a convaincu 52% des téléspectateurs. 

Invité pour défendre les premières mesures du gouvernement, dont la réforme du Code du travail et le budget 2018, le Premier ministre s'est montré très technocrate dans ses réponses, et parfois peu précis. Il a notamment été déstabilisé sur la question de la PMA en annonçant un débat au Parlement en 2018 sur ce sujet, et en laissant entendre que la question de l'étendre aux femmes célibataires et aux lesbiennes serait tranchée après. Or, comme le lui ont rappellé les journalistes sur le plateau, il s'agissait d'une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Ce live est à présent terminé. 

Merci à tous de nous avoir suivi. Bonne nuit !

BILAN

L'émission est terminée. 52% des personnes l'ayant regardée se sont dites convaincues par la prestation d'Edouard Philippe.

PMA

Edouard Philippe se laisse déstabiliser sur la question de la PMA.... Il annonce un débat au Parlement en 2018 sur ce sujet, et il laisse entendre que la question d'étendre la PMA aux femmes célibataires et aux lesbiennes serait tranchée après ce débat. Or, comme le lui rappellent les journalistes sur le plateau, il s'agissait d'une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

VU DE TWITTER

Les internautes constatent que les échanges ont été plutôt cordiaux entre Edouard Philippe et Jean-Luc Mélenchon.

MÉLENCHON

"Je suis en désaccord complet avec votre souveraineté européenne" dit Jean-Luc Mélenchon à Edouard Philippe, en référence au discours sur l'Europe prononcé par Emmanuel Macron cette semaine.

MÉLENCHON

"Quand vous parlez de coup d'Etat social je m'inscris en faux contre cette expression" dit Edouard Philippe au leader de La France insoumise.

"Ce que j'ai voulu dire c'est que lorsqu'on change un siècle et demi de lutte sociale, et qu'on ne peut pas toucher une virgule ou un mot sur le texte, je dis que c'est un coup de force, et j'appelle ça un coup d'Etat social" lui répond Jean-Luc Mélenchon.

MÉLENCHON

"Vous voulez réduire l'intervention de l'Etat dans l'économie et c'est une erreur" dit Jean-Luc Mélenchon au Premier ministre. Il ne veut pas que la France prenne l'exemple de l'Allemagne avec "ses emplois à un euro" et ses "13 millions de pauvres".

MÉLENCHON

Jean-Luc Mélenchon a fait son entrée, il va débattre avec le Premier ministre.

ARMÉE

Une femme de militaire est venue témoigner sur le plateau du manque d'efficacité du logiciel Louvois, qui gère la paye des militaires.

PMA

L'extension de la PMA est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Il y a plusieurs années, le Premier ministre avait écrit une tribune contre cela. "Avec Nathalie Kosciusko-Moriset, nous avions signé une tribune en disant que nous étions favorables au mariage homosexuel, à l'adoption par les couples homosexuels mais contre la PMA, avec l'argument du risque de basculement vers la GPA."

"Je pense que comme toute la société française, il m'arrive d'évoluer sur ces questions. Parce que je rencontre des couples féminins ou des femmes célibataires qui ont eu recours à ces techniques à l'étranger. Je vois ce que ça suscite, ce que ça permet, et je ne vois pas ce que ça enlève."

INVITÉ SURPRISE

Thierry Breton, PDG d'Atos et ancien ministre de l'Economie, est "l'invité surprise" de l'émission et va débattre avec le Premier ministre.

BUDGET

Concernant le reproche souvent adressé au gouvernement de parler aux riches et de se désintéresser des plus pauvres, le Premier ministre répond : "Pendant que nous diminuons le nombre de contrats aidés, on va revaloriser le minimum vieillesse, la prime d'activité, l'allocation adulte handicapé."

"Je ne crois pas que la fiscalité fasse des cadeaux ou punisse. Quand ça présente plus d'inconvénients que d'avantages, on a le droit de se poser des questions" dit Edouard Philippe à propos de l'ISF.

EMPLOIS AIDÉS

"Je ne dis pas que la totalité des contrats aidés utilisés sur une année ne servent à rien. Mais cet outil, en matière d'insertion dans l'emploi, obtient des résultats assez faibles."

Edouard Philippe pense qu'il faut spécialiser ces contrats, dans les domaines où ils sont les plus utiles. "Derrière les emplois aidés, on va faire en sorte qu'il y ait une formation" ajoute le Premier ministre.

LIVRET A

"Nous allons stabiliser le taux du livret A et faire en sorte qu'il soit garanti à 0,75% pendant deux ans" déclare Edouard Philippe, qui n'annonce pas de hausse du taux du livret A. 

RÉGIMES SPÉCIAUX

"L'engagement qui a été pris par le président c'est l'idée d'une réforme qui aura pour objectif d'arriver à plus de justice, et qu'un euro cotisé aboutisse à la même chose pour tous les Français."

ISF

Les jets privés, yachts, bijoux, oeuvres d'arts ne seront plus soumis à l'ISF : "Notre objectif c'est de faire en sorte que le capital reste en France et même d'attirer des gens riches en France" dit le Premier ministre.

BUDGET

"Le budget correspond aux engagements pris par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. On n'a pris personne en traître", se défend Edouard Philippe.

"Je sais que spontanément la suppression de l'ISF ce n'est pas populaire. Mais j'assume de le faire car j'estime que c'est important pour l'économie française." "On estime que depuis 2002, 10.000 contribuables ont quitté la France. Ils représentaient 32 milliards d'euros (...) donc collectivement l'économie française a perdu de la ressource."

MÉLENCHON

Jean-Luc Mélenchon attend son entrée sur le plateau. En attendant, il ne loupe pas une miette de l'intervention du Premier ministre.

ÉCOLOGIE

"L'écologie, j'y suis venu sur le tard, par des lectures. Je n'ai jamais été totalement rétif à ces questions, mais j'évolue à mon rythme" explique le Premier ministre, qui lorsqu'il était député avait voté contre la loi de transition énergétique.

ALSTOM / STX

Edouard Philippe explique qu'il préfère voir l'entreprise française passer sous pavillon allemand plutôt que mourir. 

"Ce que je veux c'est constituer des géants européens" se défend le Premier ministre quand on lui demande si le but du gouvernement est de démenteler l'industrie française et de céder Alstom et les chantiers navals de STX aux Allemands et aux Italiens.

"Derrière STX il y a une perspective : aboutir à des discussions pour un constructeur européen dans la construction navale militaire."

DESTIN

"Je ne l'aurais pas cru" dit le Premier ministre quand on lui demande s'il aurait pensé il y a quelques mois être le chef de gouvernement d'Emmanuel Macron plutôt que d'Alain Juppé, qu'il a soutenu pendant la primaire de la droite.

ANECDOTES

"A droite, on aime bien Mélenchon. Il est la gauche que nous avons toujours adoré déteser. Celle d'avant Emmanuel Macron. La gauche de la gauche, 'les bolchéviques'..." : ces mots ont été prononcés par Edouard Philippe à propos de Jean-Luc Mélenchon dans la revue Charles


Le Premier ministre racontait également avoir préparé l'ENA dans le bureau de sénateur de Jean-Luc Mélenchon. Son camarade de révision, Jérôme Guedj, futur député PS, était en effet l'assistant parlementaire de l'actuel leader de La France insoumise.

A QUI L'AVANTAGE ?

A priori, le débat de ce soir entre Edouard Philippe et Jean-Luc Mélenchon est déséquilibré. En tout cas, c'est l'avis du communicant politique Philippe Moreau Chevrolet, que nous avons interrogé.

EMISSION POLITIQUE

Bonsoir ! Ce soir, le Premier ministre Edouard Philippe est l'invité de L'Emission politique sur France 2. Il viendra présenter les dernières mesures du gouvernement, et il débattra avec Jean-Luc Mélenchon. Suivez son intervention avec nous en direct.

Edouard Philippe s'est également défendu de donner aux riches pour prendre aux pauvres. Selon lui, la suppression de l'ISF sera bénéfique pour l'économie française. "Notre objectif c'est de faire en sorte que le capital reste en France et même d'attirer des gens riches en France" a-t-il dit.

Surtout, le débat entre le Premier ministre et Jean-Luc Mélenchon a déçu. Le duel tant attendu n'a pas eu lieu, pour le plus grand malheur des téléspectateurs.


La rédaction de TF1info

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