Robert Ménard sur Florian Philippot : "J'ai été surpris des attaques ad hominem le concernant"

Anaïs Condomines
Publié le 21 septembre 2017 à 20h59
Robert Ménard sur Florian Philippot : "J'ai été surpris des attaques ad hominem le concernant"

SATISFACTION - Invité sur le plateau de 24h Pujadas, sur LCI, le maire de Béziers proche du Front national Robert Ménard s'est montré satisfait du départ de Florian Philippot. Mais refuse de tirer sur l'ambulance.

C'est peut-être lui, finalement, qui aura eu les propos les moins durs. Dans l'épilogue du psychodrame qui a agité le Front national, ces dernières semaines et surtout ces dernières heures, c'est au tour de Robert Ménard, maire de Béziers et proche du parti d'extrême-droite, d'entamer une danse de la joie après le départ de Florian Philippot, désormais ex-vice président démissionnaire et poussé vers la sortie.

Se montre-t-il satisfait de ce départ sans surprise ? "Absolument", répond-t-il. Avant de préciser, en revenant sur cette fameuse association Les Patriotes, créée par Florian Philippot, en apparence au cœur du conflit interne : "J'avais au moins la franchise de le dire clairement et de ne pas m'abriter derrière des histoires : 'Est-ce que les patriotes, c'est possible à l'intérieur du Front national et tout'... C'est un problème de ligne politique. Je pense que ce que dit Florian Philippot, et que ce qu'il a fait dire à marine Le Pen depuis des années, a montré que ça ne marchait pas."

Une "archi mauvaise prestation"

Néanmoins, pas question pour Robert Ménard d'aller sur un terrain personnel. L'ancien journaliste et fondateur de Reporters sans frontières se montre même plutôt élogieux à l'endroit de Florian Philippot, unanimement et ouvertement détesté désormais au FN : "Il est bosseur, il est capable de faire à Marine Le Pen des fiches que personne ne lui faisait, il est organisé, il est disponible. Vous en savez quelque chose, dans les médias il est corvéable à merci. C'est un bon client pour la presse, il a de la suite dans les idées. Moi je ne touche pas à l'homme, j'ai été surpris des attaques ad hominem le concernant."

Non, celle qui en prend plein son grade, c'est plutôt... Marine Le Pen elle-même. Robert Ménard enchaîne longuement les reproches contre la présidente du Front national et en profite pour revenir sur l'épisode du catastrophique débat d'entre-deux-tours, lors de la présidentielle : "On peut être mauvais , ça arrive. Mais là, c'est ce qu'elle disait qui n'était pas crédible, pour plein de gens. Après le débat, je me suis posé des questions. Quand j'ai vu cette archi mauvaise prestation, cette agressivité qui n'a pas lieu d'être... Les moments où on fait des grands gestes, c'est bon pour un meeting ! J'ai cru que j'étais dans un meeting ! A la fin du débat, elle était disqualifiée", ajoute-t-il. 

Et l'édile d'extrême droite de préciser qu'il ne compte pas "prendre sa carte au FN de sitôt. "Il faut qu'on invente autre chose. Y'en a marre de ces partis qui s'intéressent qu'à leur boutique, leurs egos, leurs petites affaires", assène-t-il, se réservant le droit, en revanche, d'observer une nouvelle ligne se mettre en place au FN, "modulée", peut-être, à présent, par les soins de Marine Le Pen. 


Anaïs Condomines

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