Rythmes scolaires : 15 écoles fermées, Vallaud-Belkacem hausse le ton

Publié le 3 septembre 2014 à 13h02
Rythmes scolaires : 15 écoles fermées, Vallaud-Belkacem hausse le ton

RENTREE SCOLAIRE - Alors qu'une quinzaine de maires ont décidé mercredi de garder leurs écoles fermées, la ministre de l'Education nationale a vivement réagi, qualifiant cet acte "d'intolérable" et d'"antirepublicain".

Un acte "intolérable". La ministre de l'Education nationale a haussé le ton mercredi suite à la décision de plusieurs maires de garder leurs écoles fermées en ce jour de rentrée, pour protester contre la réforme des rythmes scolaires . "Empêcher les enfants d'accéder à l'école et empêcher les enseignants d'effectuer leur mission, ça me paraît non seulement antirépublicain mais intolérable", a ainsi déclaré Najat Vallaud-Belkacem à l'issue du conseil des ministres.

D'après la ministre, "il subsiste une grosse quinzaine de communes dans lesquelles les maires ont décidé de résister, de bloquer l'accès aux écoles", sur les 24.000 possédant au moins un établissement. Plusieurs communes, notamment dans la Loire et l'Essonne, ont ainsi refusé d'ouvrir les écoles mercredi matin, alors que le retour aux cinq matinées de classe est devenu obligatoire cette année.

"Il ne faut pas se défausser sur les communes"

Côté sanctions, la ministre s'est voulue ferme : "Dans chacune de ces communes le préfet en référera au tribunal administratif qui fera injonction aux maires d'appliquer la loi et d'ouvrir l'école pour que les enfants aient accès à l'éducation, tout simplement", a redit Najat Vallaud-Belkacem.

Dès mardi, la préfecture du Pas-de-Calais est passée à l'acte en introduisant une procédure d'urgence à l'encontre du maire communiste de Billy-Montigny, qui avait annoncé son intention de laisser ses écoles fermées mercredi. Le tribunal administratif dispose de 48 heures pour se prononcer sur ce référé-liberté, a fait savoir la préfecture.

Mais à Yerres, dans l'Essonne, parents et écoliers ont trouvé mercredi matin des portes d'écoles cadenassées. "Incroyablement choquant", a réagi Anne Chatelain, enseignante à la retraite, face à la présence de cadenas et de policiers devant l'école, à l'unisson de nombreux parents. "Libre à l'Education nationale de modifier ses horaires, mais il ne faut pas se défausser sur les communes, les impôts locaux vont augmenter et ce sera la faute du maire", a aussitôt répondu le maire Nicolas Dupont-Aignan devant la maternelle Beauregard, où il a été pris à partie par des enseignants et des parents. Le président de Debout la République, à la pointe du combat, s'est dit le porte-parole de "milliers de maires".


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info