Contre les excès de vitesse, les voitures-radar privées vont se multiplier

Publié le 22 avril 2021 à 14h57
L'installation du radar sera à la charge de la commune.
L'installation du radar sera à la charge de la commune. - Source : DENIS CHARLET / AFP

CONTRÔLES - D'ici 2021, huit régions de France expérimenteront 223 voitures-radar confiées à des entreprises privées et utilisant un flash infra-rouge non-visible, pour traquer les excès de vitesse et soulager les forces de l'ordre a indiqué la Sécurité routière ce jeudi 21 avril.

Des berlines banalisées et équipées de caméras posées sur les plages avant et arrière afin de détecter automatiquement les excès de vitesse, sans flash visible, avec seul le chauffeur à bord. C'est à ça que ressembleront les 223 voitures-radar confiées à des entreprises privées par la Sécurité routière pour traquer les excès de vitesse et soulager les forces de l'ordre. 

Prévue par un Comité interministériel de la sécurité routière en 2015, l'expérimentation de ces voitures a commencé en avril 2018 dans l'Eure et concernait début janvier 83 véhicules dans quatre régions : Normandie, Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre-Val de Loire. Depuis le second semestre de 2021, quatre nouvelles régions, Grand-Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Nouvelle-Aquitaine, essayent aussi ce dispositif. L'objectif étant de l'élargir progressivement à toute la France. 

"Libérer du temps aux forces de l'ordre"

Selon la sécurité routière, l'objectif du dispositif est à la fois  de "libérer du temps aux forces de l'ordre" et "faire respecter les limitations de vitesse". Confiés à des entreprises privées, ces véhicules radars sont équipés de caméras posées sur les plages avant et arrière afin de détecter automatiquement et alors qu'elles sont insérées dans la circulation, les excès de vitesse, sans flash visible. "Les trajets réalisés et les plages horaires de contrôle sont fixés par les services de l'État, en fonction uniquement des critères d'accidentalité locale", précise la Sécurité routière dans un communiqué diffusé ce mercredi 21 avril.

Ils ne circulent qu'avec un chauffeur à bord, alors que dans celles des forces de l'ordre, un fonctionnaire conduit tandis que l'autre relève la vitesse maximum autorisée. Selon le Figaro, ces derniers restent au volant du véhicule pour une durée de 6 heures, contre 1 h 45 pour les forces de l'ordre. Le plan de route est établi au préalable par l'autorité les forces de l'ordre locales, sous l'autorité de la préfecture.

Alors que 2.550 personnes sont décédées des suites d'un accident de la route malgré le confinement, Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, tire la sonnette d'alarme. "Il est urgent, si l'on veut améliorer la sécurité routière dans notre pays, de généraliser sur l'ensemble du territoire national le déploiement de ces voitures banalisées et arrêter de faire des expérimentations".

Un avis que ne partage pas, Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes qui considère que "ces radars ne servent à rien" car les conducteurs ne peuvent arrêter les contrevenants, dénonçant le " parti pris de la sécurité routière" qui consiste à  "dire que les gens en excès de vitesse, finalement, ce n'est pas dangereux parce qu'ils acceptent de les photographier sans flash, mais ils continuent à les laisser rouler", a-t-il fustigé.  


La rédaction de TF1info

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