Ségolène Royal se pose en défenseure de la langue corse

Publié le 14 décembre 2017 à 12h50, mis à jour le 14 décembre 2017 à 14h34

Source : JT 13h Semaine

CORSICA – Invitée sur LCP ce mercredi matin, l’ancienne ministre de l’Écologie a salué la victoire des autonomistes aux élections territoriales en Corse. Elle demande au gouvernement de prendre en compte leurs revendications.

Ségolène Royal a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la victoire des autonomistes corses lors de l'élection de la collectivité territoriale unique (CTU) dimanche dernier. "Je suis très contente de ce résultat parce que je connais très bien ces équipes, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, j'ai énormément travaillé avec eux pendant trois ans (entre 2014 et 2017 en tant que ministre de l'Environnement, ndlr), on a fait un boulot extraordinaire", a-t-elle déclaré ce mercredi lors de l'émission "Questions d'info" sur LCP. 

L’ex-ministre appelle le gouvernement à prendre au sérieux les revendications de la majorité territoriale corse, notamment sur la question linguistique. "La revendication sur la langue corse est parfaitement légitime", a-t-elle lancé. Elle n’a pas épargné au passage Manuel Valls qui, lorsqu’il était Premier ministre, avait condamné l'utilisation de la langue corse à l'Assemblée corse. "Moi, ça m'avait beaucoup choqué", a-t-elle confié. "En regardant ce qui se passe à l'échelle planétaire, avec la disparition des langues locales qui est un problème, c'est une question de culture de biodiversité culturelle", a dit l’ancienne candidate à la présidentielle.

Pour "un vrai dialogue républicain"

Assumant un positionnement "iconoclaste", elle appelle à ne pas "schématiser" les revendications des dirigeants corses. Pour elle, "ils veulent avoir entre les mains davantage de moyens pour rendre service à la population corse comme tout président de région". Elle suggère ainsi à l’exécutif d’aider la Corse "à se développer" en établissant "un vrai dialogue républicain parce que c'est un territoire qui est difficile à gérer pour plein de raisons".

En début de semaine, le gouvernement avait rejeté certaines revendications emblématiques des dirigeants corses comme la reconnaissance de la langue corse comme langue officielle de l'île au côté du français, la création d'un statut de résident ou encore l'amnistie des "prisonniers politiques". 


La rédaction de TF1info

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