Sexisme : Fleur Pellerin balance sur son séjour au pouvoir

par Marine TESSE
Publié le 6 octobre 2016 à 19h25
Sexisme : Fleur Pellerin balance sur son séjour au pouvoir
Source : ALAIN JOCARD / AFP

Huit mois après avoir été évincée de la rue de Valois, l’ex-ministre de la Culture est revenue à la charge, dénonçant cette fois le machisme ordinaire dans les coulisses du pouvoir.

Fleur Pellerin ne s’en est jamais cachée : elle a toujours considéré comme injustifié son éviction du ministère de la Culture. Mais huit mois après sa démission, c’est cette fois sur le front de la misogynie qu’elle attaque le sérail.  

Sur France Inter ce 6 octobre, elle confie : "J’ai toujours du mal à penser que j’ai été virée pour quelques erreurs de communication. Tout le travail d'un ministre peut-il être réduit au fait de ne pas savoir citer un livre de Modiano ?", s’indigne-t-elle. Lancée sur le terrain du sexisme, l’énarque de 43 ans évoque ainsi ses regrets : "Quand vous êtes une femme et que vous vous exprimez sur des sujets techniques, on vous regarde de travers".

Lors de son mandat, Fleur Pellerin avait en effet subi les foudres du web pour des maladresses. La plus médiatisée fut celle d’octobre 2014. Au lendemain de la "Nobélisation" de Patrick Modiano, la ministre de la Culture n’avait pas été en mesure de citer au moins l’un des ouvrages du romancier.

Le machisme après la courtisanerie

Jusqu’ici, la femme d’affaires avait essentiellement dénoncé, au sujet des cercles du pouvoir, "un milieu parisien, autocentré". En octobre 2015, dans le documentaire d'Yves Jeuland, "Un temps de Président", on la voyait se faire infantiliser par François Hollande qui, filmé à son insu, lui avait conseillé "d’aller au spectacle pour dire c'est bien et c'est beau". 

"J'avais pris ces mots pour une boutade. En fait c’était ma feuille de route", avait ironisé Pellerin quelques jours après son éviction. "Je n’ai  pas été assez proche des proches du président, je n’ai pas assez flatté", résumait celle qui a, depuis, démissionné de la fonction publique et s’apprête à lancer un fonds d’investissement franco-coréen.


Marine TESSE

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