"Si je suis élu"... Emmanuel Macron détaille ses premiers mois à l'Élysée

Publié le 9 avril 2017 à 9h16, mis à jour le 9 avril 2017 à 11h18
"Si je suis élu"... Emmanuel Macron détaille ses premiers mois à l'Élysée

PRÉSIDENTIELLE - Dans une interview au JDD dimanche, le candidat du mouvement En Marche! détaille les mesures qu'il mettrait en place durant les premiers mois de sa présidence, s'il est élu.

" Ce que je ferai de mes 100 jours"… Dans le JDD, Emmanuel Macron déroule ses premiers mois à l’Elysée s’il est élu. Si le candidat d’En Marche! explique ne pas croire au concept des "cent jours" - "les derniers présidents ont construit les conditions de leurs échecs dans les premières semaines à cause de l’outrance, du déni du réel ou de la procrastination", tacle-t-il - il livre toutefois les premières mesures de sa présidence : un projet de loi de moralisation de la vie politique notamment "sur la table du Conseil des ministres avant les législatives" de juin. Projet qui inclura "l’interdiction du népotisme pour les parlementaires, qui ne pourront salarier aucun membre de leur famille", précise-t-il dans une référence à peine voilée au candidat Fillon. Et interdira les activités de conseil "pour éviter les conflits d’intérêt". 

"Dans les six premiers mois", Emmanuel Macron, qui se dit sûr de bénéficier d'une majorité absolue à l'Assemblée en juin s'il entre à l'Élysée car "on n'a jamais vu, depuis 1958, le peuple français dire le contraire aux législatives de ce qu'il a dit quelques semaines plus tôt à la présidentielle" renouvellera ou confirmera "la totalité des postes de responsabilité nommés en Conseil des ministres - 250 personnes". "Je ne dis pas que je souhaite remplacer tout le monde ! (...) Mais pour mettre en œuvre une politique ambitieuse, il faut des directeurs qui endossent la feuille de route décidée par le politique (…) Nous aurons ainsi une administration plus responsable et des cabinets ministériels moins puissants", poursuit-il. 

"Ni cadeau, ni augmentation d'impôt"
Emmanuel Macron

En matière économique, le favori des sondages souhaite que "dès l’été, plusieurs textes soient présentés", notamment la simplification des normes. Il demanderait par ailleurs "un audit des finances publiques afin de disposer à la mi-juin des résultats de la gestion en cours". Et l’ancien ministre de l'Économie de prévenir qu'il n'y aurait pas de loi de finances rectificative cet été : "ni cadeau ni augmentation d’impôts". Il fera néanmoins adopter un texte de finances publiques quinquennal à l'automne en même temps que le projet de loi de finances 2018. Les textes qui viendront présenteront sur cinq ans la stratégie à adopter avec un "plan d’économies de 60 milliards, l’exonération de la taxe d’habitation pour 82% des Français, ainsi que les principales mesures en faveur de l’emploi et de l’investissement comme la baisse des charges, la baisse de l’impôt sur les sociétés…"

S’il est élu, l'ancien ministre veut également "introduire dès l’été un projet de loi d’habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation". "Il s’agit de donner plus de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche, d’une part, d’encadrer les décisions des prud’hommes, d’autre part", prévient-il. "Le tout par ordonnances, pour procéder de manière rapide et efficace".

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Sur les questions de sécurité, Emmanuel Macron "mettra en place dès l’été une cellule de coordination du renseignement ainsi qu’une task force sur le terrorisme islamiste sous l’autorité du président". L’état d’urgence sera maintenu explique-t-il :  "Mon souhait, comme tout démocrate, est d'en sortir. Mais la situation européenne, après Londres, Saint-Pétersbourg et Stockholm, ne me semble pas propice à (sa) levée". Sur le plan international enfin, Emmanuel Macron partirait à l'été faire "un tour des capitales européennes" afin de proposer une "feuille de route à cinq ans pour doter la zone euro d’un vrai budget et pour une vraie Europe à 27 de l’environnement, de l’industrie et de la gestion des migrations".


La rédaction de TF1info

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